Jeudi dernier, deux cousins, âgés respectivement de vingt-six et de dix-neuf ans, ont reconstitué le meurtre qui a coûté la vie à leur voisin, un marchand de légumes demeurant au quartier Moro Viejo à Al Hoceima. Nous sommes à la rue Temara, située au quartier Moro Viejo, qui surplombe la plage Quémado, à Al Hoceima. F.B. y demeurait depuis belle lurette. Il occupait, en compagnie d'un certain I. R et son cousin, T. R, l'une de ses maisons. Tous les trois jouissaient d'une bonne réputation. Tranquilles, ils gagnent honnêtement leur vie, tout le monde les respectait. D'abord, F., qui était marchand de légumes dans un marché situé non loin du quartier, entretenait des relations très amicales avec tous ses clients, qui n'étaient autres que ses voisins. Une bonne relation qui encourageait ses voisins, sachant qu'il était célibataire, à frapper de temps en temps à sa porte et lui offrir, par exemple, un plat délicieux. C'est ce qui est arrivé, ce jeudi 9 septembre, dernier jour du mois sacré de Ramadan et la veille de l'Aïd El Fitr. Un voisin est venu frapper à sa porte pour lui donner un peu de harira. Personne ne lui a ouvert la porte. Ni F., ni ses deux voisins qui partageaient avec lui le même palier. Il a continué à frapper. Mais en vain. De coutume, si ce n'est pas F. qui lui ouvrait la porte, ce sont les deux cousins qui l'accueillaient. Pourquoi cette fois-ci personne ne lui a ouvert la porte ? Il n'en avait aucune idée. Mais, il a remarqué que la porte n'était pas verrouillée. Il devait juste la pousser pour qu'elle soit ouverte. Le voisin y est rentré. Il appelait F. et les deux cousins. Personne ne lui répondait. Quand il a dépassé le palier, il est entré à la chambre de F.. Et c'était la mauvaise surprise. F. n'est plus qu'un corps sans âme. Il est sorti en courant en demandant à ses voisins d'alerter la police. Les éléments de la police judiciaire de la ville d'Al Hoceima se sont dépêchés sur les lieux. Ils sont entrés au domicile pour effectuer le constat d'usage. En fait, ils ont remarqué une grave blessure située au niveau du cou de la victime. Ce qui prouve qu'il a été tué par une arme blanche. Ils ont également remarqué qu'il ne portait pas de pantalon. A-t-il été violé par ses agresseurs ? Seule l'autopsie répondra à cette question. À ce propos, le cadavre a été évacué vers la morgue. Et une enquête a été diligentée pour élucider l'affaire. En effet, les investigations policières ont permis aux enquêteurs d'apprendre que deux cousins partageaient le même palier avec la victime et qu'ils retournaient chez eux chaque soir. Où sont-ils? Pas de réponse. Les voisins qui savaient qu'ils ne sont pas originaires d'Al Hoceima, ignoraient d'où ils étaient venus. Cependant, les enquêteurs étaient presque certains que les deux cousins étaient les meurtriers de F.. Identifiés, I. R. et son cousin T. R, âgés respectivement de vingt-six et de dix-neuf ans, ont fait l'objet de deux notes de recherche à l'échelle nationale. Entre-temps, le rapport de l'autopsie qui a conclu que la victime avait rendu l'âme suite à une hémorragie interne a précisé qu'elle n'avait pas été violée. Localisés dans un douar situé aux environs de la ville de Fès, les deux cousins ont été arrêtés deux semaines plus tard. Ils ont avoué leur crime. Le mobile était le vol puisqu'ils croyaient que le défunt économisait plusieurs sommes d'argent. Jeudi dernier, les deux mis en cause ont été conduits, par les enquêteurs, vers la scène du crime. Ils ont reconstitué leur crime avant d'être déférés devant la Cour d'appel d'Al Hoceima.