La séquestration de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud par les services secrets algériens continue de générer une vague de condamnations partout à travers le monde. La séquestration de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud par les services secrets algériens dans les camps de Tindouf continue de générer un tollé général tant au niveau national qu'international. Ce haut cadre de Polisario a été arrêté, mardi 21 septembre, lors de son arrivée au poste frontière menant aux camps de Tindouf, en provenance du territoire mauritanien. Interpellé dans la région de Mhiriz, cet inspecteur général de la police du front séparatiste a été, par la suite, guidé vers un endroit secret. Les partis politiques marocains, les syndicats, les composantes de la société civile, le gouvernement marocain et des ONG internationales de défense des droits de l'Homme ont exprimé leur indignation face à cet acte qui traduit une violation flagrante des droits de l'Homme. «Le gouvernement marocain a réitéré sa condamnation avec vigueur et sans réserve de l'enlèvement de M. Ould Sidi Mouloud qui constitue un acte innommable», a souligné le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri. Lors d'un point de presse à l'issue de la réunion du Conseil de gouvernement jeudi 23 septembre, M. Naciri a affirmé que «M. Ould Sidi Mouloud a fait l'objet d'un enlèvement dans des conditions scandaleuses», soulignant que «le gouvernement marocain suit de près cette affaire et réitère sa condamnation totale et sans réserve de cet acte abject». Le Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) a, lui aussi, fermement condamné l'enlèvement de M. Ould Sidi Mouloud. Le président du Corcas, Khelli-Henna Ould Errachid, a exprimé sa ferme condamnation et sa vive dénonciation de l'enlèvement de M. Ould Sidi Mouloud, appelant le Polisario à le libérer immédiatement sans condition pour qu'il puisse s'expliquer sur ses positions devant ses frères dans les camps. Il a également appelé la communauté internationale et les ONG internationales œuvrant pour la défense des droits de l'Homme à faire face à ces pratiques obsolètes et à agir pour la levée du blocus imposé aux populations des camps, pour leur permettre de jouir de tous les droits et libertés garantis par les chartes internationales dont la liberté de circulation, d'expression et la défense du projet d'autonomie qui satisfait toutes leurs revendications. Les centrales syndicales ont également condamné avec force l'interpellation de M. Ould Sidi Mouloud. L'Union marocaine du travail (UMT) a appelé, dans ce sens, les organisations internationales et syndicales et la société civile à agir d'urgence pour la libération immédiate de M. Ould Sidi Mouloud. Pour leur part, les partis politiques ont également dénoncé ce crime. L'Union constitutionnelle (UC) a appelé la communauté internationale à soutenir M. Ould Sidi Mouloud en vue de recouvrer ses droits et sa liberté. Dans une lettre adressée par l'UC au président de l'Internationale Libérale, le parti a exprimé ses craintes quant à la vie et à l'intégrité de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui avait reçu des menaces de mort de la part des dirigeants du Polisario, pour avoir exprimé son soutien au plan d'autonomie marocain et son intention de rejoindre les camps de Tindouf pour défendre sa position. Dans cette lettre, l'UC attire l'attention de l'Internationale Libérale sur la situation grave dans les camps de Tindouf, en soulignant la nécessité de «permettre à tous ceux parmi les habitants des camps de Lahmada, qui désirent de leur propre gré, rentrer au Maroc de pouvoir le faire en toute liberté et en toute sécurité». Les partis de l'Alliance pour la démocratie en ont appelé à la conscience internationale, notamment les organisations internationales des droits de l'Homme, les Nations Unies et les pays occidentaux, à intervenir immédiatement pour la libération de M. Ould Sidi Mouloud. Les partis de l'Alliance ont aussi fermement dénoncé les pratiques de torture dont ont fait état différents médias, à l'encontre de Ould Sidi Mouloud lors des interrogatoires subies dans les prisons algériennes. Le secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Mohamed Cheikh Biadillah, a fermement condamné l'enlèvement de M. Ould Sidi Mouloud, au seul motif qu'il a exprimé une position courageuse soutenant l'initiative marocaine d'autonomie. S'exprimant lors d'une rencontre organisée par le secrétariat provincial du parti à Kelâat Sraghna, sur le thème «L'approche de proximité, élément essentiel de l'action partisane», M. Biadillah a affirmé que «cet enlèvement vient mettre à nu la thèse fallacieuse des dirigeants algériens et de leur rejeton dans les camps de Tindouf alléguant de la défense des droits de l'Homme, en rappelant que sa formation a été parmi les premiers partis nationaux à condamner promptement cet acte ignoble». Il a également affirmé que «cet acte dévoile, aux yeux de la communauté internationale et des organisations internationales de défense des droits de l'Homme, les contradictions et les mensonges de l'Algérie lorsqu'elle prétend défendre les droits de l'Homme, la liberté d'expression et l'autodétermination». En ce qui concerne les composantes de la société civile, le président de l'Association hispano-sahraouie «Hiwar», Abderrahim Berdiji, a exprimé son regret quant aux pratiques des autorités algériennes en matière des droits de l'Homme qui soutiennent toute personne portant atteinte aux constantes sacrées de la Nation et oppriment tous ceux qui expriment leur opinion favorable à l'initiative marocaine d'autonomie des provinces du Sud. Le Mouvement international pour le parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc a condamné, lui aussi, ce crime d'enlèvement. Il a condamné cette arrestation injustifiée dont elle fait endosser la responsabilité au Polisario, rejeton et serviteur des plans subversifs des dirigeants de l'Algérie. Il a souligné que «cet enlèvement est un acte contraire aux lois et conventions internationales et aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, tout en appelant les associations de la société civile internationale et l'ensemble des organisations de défense du droit à intervenir d'urgence pour la libération de ce chantre de la liberté d'opinion et à lui assurer, ainsi qu'à sa famille, une protection internationale». Le Réseau de la société civile marocaine du nord de l'Espagne et du Pays basque a appelé l'Organisation des Nations Unies à intervenir pour la libération immédiate de M. Ould Sidi Mouloud. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, le Réseau exhorte l'organisation onusienne à intervenir aussi pour garantir l'intégrité physique de Mustapha Salma et de sa famille. Des think tank européens dénoncent la séquestration de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud Un think tank espagnol, spécialisé en matière des relations entre l'Espagne et les pays d'Afrique du Nord, a condamné fermement l'enlèvement terroriste de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, tout en appelant à sa libération immédiate. L'Alliance hispano-nord-africaine a souligné, que l'enlèvement de Mustapha Salma constitue «une violation de la liberté d'opinion et d'expression commise par l'Algérie et le Polisario contre les Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf». Ce think tank a exprimé sa ferme condamnation de cet «acte terroriste contraire à la liberté d'opinion et d'expression», et appelé le secrétaire général de l'ONU, dans une lettre qui lui a été adressée, à intervenir dans cette affaire. Quant à l'Observatoire d'études géopolitiques, il a jugé «contraire aux principes universels des droits de l'Homme» l'enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, mardi, par le Polisario, et appelé à la constitution d'un «Comité de vigilance et de soutien» pour suivre de près cette affaire. Ce comité devra «informer l'opinion internationale, suivre la situation de M. Ould Sidi Mouloud, et lui apporter toute aide nécessaire sur le plan juridique», a expliqué Charles Saint-Prot, directeur de ce think tank basé à Paris, dans une déclaration à la presse. «L'arrestation de M. Ould Sidi Mouloud, et les menaces qui peuvent peser sur son intégrité physique et les membres de sa famille, sont contraires aux principes universels des droits de l'Homme et aux dispositions des Conventions de Genève», a-t-il relevé.