Mostafa Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police du Polisario de retour à Tindouf, a été interpellé, mardi 21 septembre, par des milices du front séparatiste qui se trouvaient à bord de deux véhicules militaires au niveau de la région de Mhiriz. Le Polisario a mis en œuvre ses menaces. Les milices du front séparatiste soutenues par l'Algérie ont arrêté Mostafa Salma Ould Sidi Mouloud, mardi soir , à son arrivée au poste frontière menant aux camps de Tindouf, en provenance du territoire mauritanien. C'est ce qu'ont affirmé, mercredi 22 septembre, des médias internationaux. Cet inspecteur général de la police du Polisario a été arrêté, selon les mêmes sources, par des milices du front séparatiste qui se trouvaient à bord de deux véhicules militaires, au niveau de la région de Mhiriz. M. Ould Sidi Mouloud a été conduit par la suite vers un endroit secret. Faisant preuve d'un courage inédit et convaincu que le projet d'autonomie proposé par le Maroc est la seule solution possible et pertinente pour le conflit au Sahara, M. Ould Sidi Mouloud est ainsi retourné à Tindouf, comme il avait promis, en dépit des menaces du Polisario et de l'Algérie. La vie de ce responsable de la police du Polisario est aujourd'hui et plus que jamais en danger, étant donné que le savoir-faire du Polisario en matière d'intimidation et de répression de ses opposants et de violation systématique des droits de l'Homme est connu de tous. Comme à l'accoutumée, le régime algérien et sa création le Polisario ont fait la sourde oreille aux multiples appels de plusieurs instances nationales et internationales de défense des droits de l'Homme visant à préserver le droit de M. Ould Sidi Mouloud à la liberté d'expression et son intégrité physique. Le plus important pour le Polisario, selon des observateurs, est de faire taire toute voix dissidente et réprimer les opposants dans le seul objectif d'imposer sa vision unilatérale et faire perdurer le conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara, ne se souciant nullement de la situation humanitaire catastrophique dans laquelle vivent les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Désormais, non seulement Ould Sidi Mouloud a été interdit d'exprimer librement son opinion à Tindouf, mais il a été aussi interdit de rejoindre sa famille. Un véritable drame humanitaire. A noter que peu de temps avant son arrestation, M. Ould Sidi Mouloud avait, plus tôt dans la journée, lancé un appel à l'opinion publique sahraouie et internationale dans lequel il avait exprimé sa détermination à défendre ses convictions en dépit de l'état de terreur que la direction du Polisario veut imposer dans les camps pour museler les consciences vives et les empêcher de clamer la vérité. Ce haut cadre du Polisario avait exprimé, le 9 août dernier, lors d'une conférence de presse tenue à Smara, sa détermination de défendre, une fois de retour dans les camps de Lahmada, quel qu'en soit le prix, la pertinence de l'initiative d'autonomie et mettre en exergue les progrès accomplis par le Maroc sur la voie du développement et de la démocratie, dans l'espoir de susciter une large adhésion des Sahraouis aux choix opérés par le Maroc. «Je supervise, de par mes fonctions, toutes les prisons de Tindouf et je ne crains pas d'y séjourner pour exprimer et défendre mes positions», avait-il soutenu. M. Ould Sidi Mouloud, qui avait été enlevé en 1979 avec sa famille pour être emmenés de force aux camps de Tindouf, avait suscité l'ire des dirigeants du Polisario en se prononçant, depuis Smara, en faveur de l'offre d'autonomie proposée par le Maroc. Ce responsable du Polisario chargé du maintien de l'ordre dans les camps avait également mis à nu la propagande du Polisario et de l'Algérie. L'affaire Mostafa Salma Ould Sidi Mouloud a confirmé, encore une fois, la défaillance de la thèse séparatiste du Polisario soutenu par Alger et a amorcé un tournant stratégique. Le danger qui guette ce haut cadre du Polisario est à prendre au sérieux. Seul l'avenir nous dira que feront le Polisario et l'Algérie de lui dans les prochains jours.