Une quadragénaire, mère de famille, a engagé sa sœur et son beau-frère pour cambrioler l'appartement de sa belle-fille. Ils ont mis la main sur une fortune dont une bague coûtant deux millions de dirhams. Nous sommes dans la ville ocre, Marrakech. Une jeune femme est arrivée, cet après-midi, du mois d'août, à la préfecture de police. Elle était accompagnée de la nièce de sa belle-mère. Les larmes aux yeux, elle a affirmé à un policier avoir l'intention de déposer une plainte à propos du cambriolage de son appartement situé dans l'une des résidences du boulevard Mohammed VI. Certes, elle ignorait contre qui elle devait la porter. Le policier l'a conduite directement au bureau du chef de la brigade qui se chargera de son affaire. Assise sur une chaise, la femme a commencé à relater son histoire au chef de la brigade : Quand elle était célibataire, elle demeurait avec son père et sa belle-mère à Témara. Seulement, quand elle s'est mariée, depuis quelques années, avec un riche saoudien, elle l'a accompagné en Arabie Saoudite. Mais, elle retournait de temps en temps au Maroc pour passer quelques semaines avec son père et sa belle-mère à Témara. Et à chaque fois qu'elle venait au Maroc, elle mettait entre les mains de son père les bijoux précieux que son mari lui achetait afin qu'il les garde chez lui. En fait, elle gardait chez lui toute une fortune inimaginable dont une bague portant un diamant valant deux millions de dirhams. Au fil des années, la jeune femme et son mari, le Saoudien, achètent un appartement dans une résidence située au boulevard Mohammed VI. La jeune femme a décidé de récupérer tous ses bijoux précieux et les garder chez elle, dans son nouvel appartement, à Marrakech. Après, elle a rejoint son mari en Arabie Saoudite. Cependant, quand elle a regagné, dernièrement, son appartement à Marrakech, elle a découvert son coffre-fort défoncé et ses bijoux qui coûtent des milliers de centaines de dirhams disparus. Aussitôt, les fins limiers de la ville ocre se sont dépêchés sur l'appartement pour effectuer un constat d'usage. Après avoir noté plusieurs remarques, ils ont favorisé l'hypothèse que le cambrioleur n'est autre qu'un proche. Du coup, ils ont commencé par l'interrogatoire de la jeune fille qui l'accompagnait, à savoir la nièce de sa belle-mère. Au début, elle a nié avoir la moindre idée de celui qui a cambriolé l'appartement. Les enquêteurs ne l'ont pas crue. Un jeu d'intuition. Ils sont retournés au commissariat. Dans un bureau, les éléments de la troisième brigade criminelle ont martelé la jeune fille de questions. Et elle a enfin avoué, non pas être l'auteur du cambriolage, mais avoir écouté sa tante, la belle-mère de la plaignante, qui demande à sa mère de l'aider pour mettre la main sur les bijoux de sa belle-fille. «L'idée a plu à ma mère qui a décidé de jouer le jeu», a précisé la jeune fille aux enquêteurs. La mère de la jeune fille, qui n'est autre que la sœur de la belle-mère de la plaignante, a demandé à son époux de se charger de cette tâche. Tous les deux sont partis à Marrakech. Disposant de la clé de l'appartement, ils l'ont ouvert et y sont rentrés. Seulement, ils n'ont pas pu ouvrir le coffre-fort. Ils ont rebroussé chemin à Témara pour s'armer de quoi l'ouvrir. La sœur de la belle-mère de la plaignante et son époux sont retournés à Marrakech. Ils sont arrivés, cette fois-ci, à ouvrir le coffre-fort et dérober tous les bijoux précieux. Les enquêteurs sont partis à Témara pour arrêter la belle-mère qui a avoué avoir engagé sa sœur et son beau-frère pour cambrioler l'appartement de sa belle-fille. Sa sœur a été arrêtée à Casablanca et son beau-frère a été alpagué à Youssoufia. Les limiers ont saisi une partie des bijoux dont la bague en diamant qui coûte 2 millions de dirhams.