Selon les chiffres de l'ONDE relatifs à l'année 2009, sur les 493 plaintes reçues, 94 concernent des abus sexuels. Les parents sont les premiers à dénoncer ce crime. Le Maroc dispose d'un «cadre légal protecteur» contre l'exploitation sexuelle des enfants, notamment grâce à la mise en place d'institutions adaptées, relève une étude de l'Association meilleur avenir pour les enfants (AMAN), présentée vendredi à Rabat. Intitulée « Besoins en renforcement des capacités des acteurs dans la lutte contre les violences sexuelles sur enfants dans la région Mena», l'étude souligne que le Royaume à mis en place des structures adaptées à cette problématique, notamment l'institution du juge des mineurs, l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE) ou encore les unités d'accueil des jeunes victimes. Lors de cette journée consacrée à la présentation des résultats de cette recherche, les participants ont été unanimes à souligner la particularité des sévices sexuels que pourraient subir les mineurs. Pour Saïd Raji, directeur exécutif de l'ONDE, la cellule d'écoute et d'accueil de l'Observatoire a reçu depuis sa création, il y a plus de dix ans, quelque 3.708 plaintes pour violences à l'égard des enfants, dont plus d'un millier concernant des abus sexuels. «Entre 2000 et 2009, le nombre de plaintes enregistrées quotidiennement est monté en flèche (92/an en 2000 contre 493 en 2009), en particulier depuis l'organisation de la campagne nationale de lutte contre la violence faite aux enfants», a-t-il soutenu, précisant néanmoins que «ces chiffres ne reflètent que les cas déclarés, et n'indiquent pas non plus la nature et la gravité de ces violences». Selon les chiffres de l'ONDE relatifs à l'année 2009, sur les 493 plaintes reçues, 94 concernent des abus sexuels, les parents étant les premiers à dénoncer le crime (73%), suivis des proches (10%) et des ONG et administrations (7%).