Cette catégorie de commerçants informels doit être organisée et c'est dans cet esprit que la commune a mis à leur disposition des locaux dans des marchés. Le président de la commune urbaine de Tétouan, Mohamed Idaomar, a affirmé, jeudi, que Tétouan veut devenir une ville sans marchands ambulants qui, jusqu'ici, occupaient, de manière anarchique, la chaussée et les principales avenues de la ville ainsi que certains quartiers. «On veut mettre fin à cette problématique et tourner définitivement cette page, non pas en menant une guerre contre les marchands ambulants mais en les organisant, en les encadrant, voire en les aidant», a indiqué M. Idaomar lors d'un point de presse, suite à la décision de raser le marché Sidi Talha, un espace désaffecté construit illégalement en 2002 et qui sert, selon lui, uniquement d'abri aux marginaux. Ce marché qui se trouve sur un terrain litigieux, nuit aux habitants du quartier qui se sont plaints à plusieurs reprises, a expliqué le président de la commune urbaine. Selon lui, cette catégorie de commerçants informels doit être organisée et c'est dans cet esprit que la commune a mis à leur disposition, du moins ceux qui ont été recensés officiellement (environ 250), de locaux dans des marchés qui viennent d'ouvrir et dans ceux existant, déjà. «Nous estimons que ces gens font partie intégrante de l'activité économique de la ville, encore faut-il qu'ils exercent leur métier dans la légalité, la dignité, le respect des droits d'autrui, à l'abri des aléas climatiques et des tracasseries de tout genre», a poursuivi M. Idaomar qui a fait état d'un «plan stratégique» pour la restructuration des différents marchés de Tétouan et de l'ouverture de certains d'entre eux, notamment celui de Souk Imam Malek et celle prochaine de Souk El Gharsa Lkbira au quartier Mhennach.