Namat Boughaba, directeur du 4e Festival international Mata, qui s'est déroulé du 20 au 22 mai à Had El Gharbia, nous parle des nouveautés de cette édition. ALM : Ce festival est actuellement à sa quatrième édition. Garde-t-il toujours le même objectif de mettre en valeur le patrimoine historique et culturel ? Namat Boughaba : Le festival ne cesse de grandir au fil de ses éditions. Cet événement qui était, lors de sa création en 2007, local est devenu régional en 2008, puis international les autres années. Le festival, dont le programme comporte actuellement des concerts de groupes musicaux nationaux et internationaux, reste toujours un rendez- vous annuel qui regroupe plusieurs activités : spectacles de danse et chants folkloriques, compétitions sportives et débats. Cela ne l'empêche pas de garder toujours le même objectif : la promotion du patrimoine culturel, archéologique et historique de la région de Had El Gharbia et de le faire découvrir aux habitants des autres régions au Maroc et de l'étranger. Quelles sont les nouveautés de cette 4ème édition ? Ce festival qui se déroulait, au cours de ses trois précédentes éditions, sur deux jours dure désormais, et grâce à son succès auprès du public, trois jours. Nous avons invité, cette année, des groupes folkloriques et artistiques nationaux et internationaux qui se sont produits sur deux scènes dressées respectivement au centre du village Had El Gharbia et à proximité du site archéologique et historique Zilil. En plus des ateliers de sensibilisation à la protection de l'environnement, le programme de cette 4ème édition a comporté des visites organisées au profit des participants, des élèves, des étudiants et des touristes à ce site. Ils ont été accompagnés par un guide de la région de Had El Gharbia. La programmation de cette édition s'est distinguée par l'organisation du beau spectacle «jeu de cheval Mata». Les cavaliers ayant participé à cette compétition ont été sélectionnés selon les normes exigées pour la pratique de ce jeu populaire. Est-ce que ce 4ème festival a attiré un grand public comme vous le souhaitiez? Les deux scènes ont accueilli au cours de ce festival un nombre important de personnes de tout âge. Le spectacle du célèbre groupe Lamchaheb programmé lors de la deuxième soirée a attiré un grand public. Les membres de ce groupe ont réussi à créer une ambiance très enthousiaste parmi les foules. Le public sera au rendez-vous chaque année avec ces artistes et musiciens grâce à une convention signée avec eux. Ils se sont dit ravis de se produire gratuitement lors des prochaines éditions et nous en sommes très reconnaissants. De même, le public local était très nombreux lors des débats animés par des chercheurs et professeurs universitaires. Quel est, à votre avis, l'apport de ce festival pour la commune rurale de Had El Gharbia ? Nous ambitionnons de revaloriser nos valeurs patrimoniales en ressuscitant le jeu traditionnel Mata. Nous cherchons ainsi à promouvoir l'élevage des chevaux dans cette commune et des localités rurales avoisinantes comme par le passé. Nous voulons aussi attirer l'attention sur l'importance du site archéologique et historique que compte cette région. Notre ambition est d'en faire une destination touristique à même d'attirer un grand nombre de touristes et d'investisseurs.