Vendredi n'est pas samedi ! En anticipant ma chronique, peut-être les amis de la rédaction voulaient-ils me pousser à écrire plus… c'est réussi ! Vendredi n'est pas samedi ! En anticipant ma chronique, peut-être les amis de la rédaction voulaient-ils me pousser à écrire plus… c'est réussi ! Pour revenir sur le sujet que je traitais vendredi je voudrais insister sur les moyens à mettre en œuvre en termes de prévention. Pour éviter autant que possible de voir sombrer dans la délinquance, les jeunes tentés –ou poussés- par cette voie, le meilleur moyen demeure bien sûr l'action en amont. La répression ne devant intervenir que lorsque tout a été tenté pour empêcher ces jeunes de dériver; or –selon moi- dans nombre de sociétés, on privilégie le bâton… puis l'on s'étonne du manque de résultats…cercle vicieux. Chacun sait qu'un jeune ne choisit pas de gaieté de cœur le chemin de la marginalité hormis certaines déviances, et que le pire ennemi est bien l'oisiveté. D'où l'importance d'agir sur plusieurs fronts en même temps : l'éducation, les loisirs, l'emploi. La construction d'écoles, de maisons de jeunes, de terrains de sport de proximité dans les quartiers populaires est une priorité. L'accès facilité à la culture, au sport, à l'instruction sont des atouts indispensables dans la lutte contre la délinquance. La carte maîtresse demeurant, bien sûr , l'accès à l'emploi. Or en ces temps de chômage ravageur, ne faisons pas la fine bouche et ce que certains appellent «petits boulots» et que je préfère baptiser «emplois de proximité» ont ici un rôle capital à jouer. Gardiens de voitures, porteurs, cireurs, jardiniers, animateurs, à la condition évidente d'être décemment rémunérés et traités avec dignité, revêtent un caractère social et préventif à multiples facettes. Aux communes, aux commerces, aux particuliers… de permettre l'émergence de ces emplois-jeunes. Le deuxième volet de la lutte contre la délinquance est celui de la réinsertion. Si l'on considère que la prison et donc la privation de liberté, sanctionne un délit, il est donc juste de considérer qu'une fois la peine effectuée, le condamné est quitte envers la société. D'où la necessité de préparer sa réinsertion dans les meilleures conditions possibles. Dignité, formation, éducation, civisme... doivent en être les clés. C'est visiblement l'une des missions confiées à la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion. La société civile, le monde de l'entreprise sont mobilisés pour cet enjeu de taille qui prépare -et répare- la société de demain.