La Samir a réalisé un chiffre d'affaires de 27 milliards DH avec une nette amélioration de la profitabilité dans un contexte économique difficile. «Les ventes de l'exercice 2009 ont affiché un léger repli de 3% par rapport à 2008, s'établissant à 6,5 millions de tonnes». C'est ce qu'a annoncé Jamal Ba-Amer, directeur général de la Samir, à l'occasion d'une conférence de presse d'annonce des résultats annuels de la raffinerie. Aussi, l'utilisation de la capacité de raffinage a été de 76% de son nominal en raison des impératifs d'optimisation de la marge de raffinage. «Le déficit de production a été compensé par le recours à l'importation de produits finis pour près de 2,15 millions de tonnes», a expliqué M. Ba-Amer. Toutefois, suite au démarrage de l'unité d'hydrocracking, la Samir compte sur une utilisation de 100% de sa capacité qui s'élève actuellement à 6,5 millions de tonnes. Par ailleurs, la Samir maintient sa position de leader à travers une part de marché locale, hors GPL, s'élevant à 77%. «Le chiffre d'affaires de la Samir s'établit ainsi à 27 milliards de dirhams, en baisse de 35% par rapport à l'exercice 2008, essentiellement sous l'effet de la baisse des prix du pétrole», a souligné M. Ba-Amer. En matière de profitabilité, cette dernière a enregistré une nette amélioration par rapport à 2008. Ainsi, l'excédent brut d'exploitation, le résultat d'exploitation et le résultat net affichent des progressions respectives en 2009 d'un milliard de dirhams, de 1,8 milliard de dirhams et de 1,8 milliard de dirhams. «Sur le plan financier, la Samir a entamé depuis juillet 2009 des négociations avec ses bailleurs de fonds pour la restructuration de la dette financière globale afin de rétablir les équilibres bilanciels», a précisé M. Ba-Amer. En effet, la Samir a mandaté le groupe des Banques populaires afin de mener à bien ce processus. Compte tenu de cette situation, le conseil a décidé de proposer à la prochaine assemblée générale ordinaire qui se tiendra, le 1er juin 2010, d'affecter le résultat net de 555 millions de dirhams en report à nouveau. «Par rapport aux perspectives à l'échelle de l'industrie, des signes d'amélioration de la conjoncture ont été observés au cours du 1er trimestre 2010. ainsi, les stocks des distillats ont baissé en Europe et les marges de raffinage se sont appréciées. Dans cet environnement favorable, la nouvelle configuration de la raffinerie et la contribution économique du complexe d'hydrocracking permettraient à la Samir, à court terme, de générer des marges confortables, supérieures aux performances antérieures, à même d'améliorer la situation financière de la société», a révélé M. Ba-Amer. Et d'ajouter, «parallèlement à cela, et conformément à la stratégie adoptée par le management, la Samir continuera sa politique d'investissement». Cette politique se traduit par le démarrage des travaux de l'unité distillation n°4 et de l'unité des bitumes, avec une enveloppe globale d'investissement de 2 milliards de dirhams. «Ces deux investissements permettront, à la fois, d'acquérir une capacité de production dissuasive par rapport au marché et d'améliorer la profitabilité de la société», a conclu M. Ba-Amer.