La Fondation marocaine de l'étudiant estune association qui aide les jeunes issus des établissements de protection sociale. Un engagement dédié à l'ascension socioprofessionnelle des jeunes démunis. Qu'est-ce qui peut être de noble au monde qu'un geste de solidarité ? Tendre la main à un jeune en besoin afin de l'aider à tracer son chemin et identifier sa propre vision de la vie ? Partage, entraide et compréhension sont les principales devises de la Fondation marocaine de l'étudiant (FME). Depuis novembre 2001, cette institution ne cesse de dessiner le sourire sur le visage d'une centaine d'étudiants issus d'établissements de protection sociale (EPS) du Royaume. Certes, ils sont économiquement démunis, mais leur esprit est riche en potentiels et ambitions. Ces jeunes ont pu briser les murs de la marginalisation qui leur ont été imposés et ont réussi avec ténacité à prendre l'ascenseur social. D'ailleurs, cette finalité figure parmi les premiers objectifs fixés par les initiateurs de la FME qui ont baptisé cette initiative «Projet de vie». «Malgré la précarité de leurs conditions sociales, les étudiants ont fait preuve, de ténacité et de persévérance inouïes», explique à ALM Mohcine Berrada, président de la FME. Et de poursuivre «Après tant d'effort et de lutte, il serait injuste d'exclure leur rôle dans le développement socio-économique du pays». Durant neuf années d'exercice, les réalisations de la FME ont réalisé une croissance constante. Le travail de la FME consiste, principalement, à accompagner ces jeunes dans leurs formations qui oscillent entre 2 et 5 ans, leur faciliter l'accès aux stages et les aider à s'insérer sur le plan socio-économique. Selon M. Berrada, leur passage à la FME est un rendez-vous avec le succès. Modalité d'accès ? M. Berrada détaille: «Nous sélectionnons chaque année les meilleurs bacheliers issus des établissements de protection sociale ( EPS) à travers tout le Royaume. Nous les informons des diverses spécialités de formation existantes allant des carrières scientifiques jusqu'aux domaines artistiques en l'occurrence l'infographie et l'audiovisuel». Et d'ajouter « A ce moment, nous leur laissons l'ultime volonté de choisir leur filière ainsi que la ville où ils désirent loger». De ce fait, une bourse de 900 dirhams est octroyée mensuellement aux bénéficaires. L'objectif étant de subvenir aux besoins en matières de transport, de location et d'alimentation. La FME intervient par ailleurs, à financer leurs études ainsi que les maladies graves et fournitures scolaires exceptionnelles. Pour plus de complaisance et d'assistance, la FME s'est inscrite dans une optique de parrainage. Un accompagnement moral axé sur le conseil tout le long de la formation des jeunes méritants. Les bénéficaires seront parrainés durant leurs cursus par des cadres dirigeants et chefs d'entreprise en vue de leur promouvoir une bonne intégration professionnelle dans le futur. Pour mener à bien sa lutte contre la précarité et l'exclusion sociales des jeunes boursiers, la FME a besoin davantage de soutien financier. Les instituts supérieurs, mécènes de la FME, offrent annuellement 150 places pédagogiques. Or, le budget de la FME reste en deçà de cette initiative louable. «Chaque place pédagogique nous coûte près de 45.000 dirhams par an. Ce qui équivaut à 225 000 dirhams pour une formation étalée sur cinq ans. Ainsi, au lieu de subvenir aux besoins de 150 jeunes étudiants démunis, nous assurons à peine la scolarité de quarante étudiants», affirme avec désolation le président de la FME. «C'est décevant dans la mesure où ces jeunes ont du potentiel. Environ 80% d'entre eux sont majors de leurs promotions. Cependant, notre réussite estompe en quelque sorte notre déception. C'est un bonheur de vivre des leçons de persévérance au quotidien», ajoute-t-il. Epris par sa cause, M. Berrada lance un appel de solidarité «réflective et structurelle». Dans l'attente d' amples adhésions, la FME se sent réconfortée par la présence de partenaire institutionnels public et privé. Saluons dans ce sens les efforts consentis par l'Entraide nationale qui, selon M.Berrada, a réussi depuis la création de la FME à «démystifier la situation précaire dont souffraient nos recrus et nous a permis en l'occurrence à aller de l'avant dans notre lutte contre l'exclusion sociale». De même, la contribution du ministère de la Famille reste indéniable. Outre les 240.000 dirhams annuellement versés, ce département ministériel est présent en permanence aux côtés des jeunes de la FME. Actuellement, le ministère et la FME sont en pourparlers avec un organisme espagnol pour prendre en charge et gratuitement la formation de 150 étudiants marocains issus des établissements de protection sociale. Un projet dont la réalisation est incessamment attendue par tous les adhérents de la FME. La FME en chiffres • 39.730.00 DH de bourses d'études octroyées. • 218 bénéficiaires de bourses de 2001 à 2009. • 60 établissements privés partenaires. • Parmi les 86 lauréats de la FME de 2001 à 2009 : 5 ont créé leurs propres entreprises et 55 ont été recrutés (dont 4, diplômés en 2009). • Chaque boursier vit avec 900 DH/mois : il se loge avec • 400 DH / mois, il se nourrit et se déplace avec 16,66 DH/ jour. • 34 bacheliers des EPS admis seulement en 2009-2010 à cause du manque de moyens. • 1000 jeunes issus d'EPS seront accompagnés en 2015. Contact de la FME 56, Avenue Mers Sultan Casablanca e-mail : [email protected] Tél : +212 5 22 47 07 73 Fax : +212 5 22 22 61 37 www.fondationletudiant.com