L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) reconnaît l'existence de «signaux d'alerte» dans 'utilisation du bisphénol A. L'AFSSA s'est autosaisie en octobre dernier de ce dossier et a demandé à des experts spécialisés d'examiner les dernières études et publications scientifiques publiées récemment sur ce sujet. «Sur la base de cette expertise, l'AFSSA conclut que la méthodologie de ces études ne permet pas d'interprétation formelle des données qui remettrait en cause les précédentes évaluations du risque sanitaire», précise l'agence dans un avis rendu public vendredi. «Cependant, des effets subtils, observés en particulier sur le comportement après une exposition in utero et pendant les premiers mois de vie chez de jeunes rats, amènent l'agence à poursuivre son travail d'expertise (...) pour comprendre la signification en terme de santé humaine de ces signaux d'alerte, éclairer le consommateur et permettre aux pouvoirs publics de prendre des mesures appropriées». Dans cette attente, elle recommande «d'acquérir des données françaises sur la présence de bisphénol A dans le lait maternel, chez le nourrisson et dans les laits maternisés» et de «chercher d'autres sources d'exposition au bisphénol A que les matériaux au contact des aliments». Dans un communiqué, la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot demande à la ministre de la Santé Roselyne Bachelot «le retrait immédiat des biberons contenant du bisphénol A», estimant qu'il «est urgent d'agir». La tête de liste Europe Ecologie rappelle qu'à la demande des élus Verts, la mairie de Paris a retiré tous les biberons au BPA dans ses crèches.