Santander a vendu 10% détenus dans le capital d'Attijariwafa bank à la SNI pour 4,15 milliards de dirhams. Cette vente permettra à Santander de réaliser une plus-value de 223 millions d'euros. Le Groupe Attijariwafa bank finit l'année2009 avec un nouveau tour de table. Lundi 28 décembre, Santander a cédé 10% du capital d'Attijariwafa bank à la SNI. Ce redéploiement porte la part de la SNI dans le capital d'Attijariwafa bank à 13,49% et celle de Santander à seulement 4,55%. Pourquoi Santander, la plus grande banque d'Espagne et partenaire historique de la banque marocaine, a choisi maintenant de réduire sa participation dans le capital d'Attijariwafa bank ? «À l'échelle mondiale, les banques traversent une période très difficile et doivent renforcer leurs fonds propres durs. Les banques ont également fait des émissions d'actions. Certaines ont même cédé des participations minoritaires et parfois majoritaires pour l'optimisation de leurs finances et pour faire paraître ces plus-values sur le bilan de l'année», explique Ismail Douiri, directeur général du Groupe Attijariwafa bank. «Dans le cas de Santander, même si elle a très bien négocié la crise, elle doit comme les autres banques renforcer ses fonds propres. Ainsi, elle avait par exemple effectué une opération sur son parc immobilier, il y a tout juste une année. La banque a ainsi loué ses locaux et a utilisé les plus-values pour renforcer ses fonds propres. Les fonds propres pour une banque c'est comme le carburant pour une automobile, il faut savoir le gérer et respecter des ratios. Avec Attijariwafa bank, Santander a procédé à une optimisation de ses fonds. Ce redéploiement ne change rien au partenariat opérationnel qui lie les deux banques depuis des années. Il faut bien rappeler que la participation de Santander est une ancienne participation», ajoute-t-il. Santander a vendu ses 10% à la SNI pour la coquette somme de 4,15 milliards de dirhams, soit 367 millions d'euros. Comment la SNI trouvera-t-elle les fonds nécessaires pour conclure cette opération ? «Pour la question du financement, c'est à la SNI qu'il faut poser la question. Il est certain que si la SNI s'est proposée pour racheter les parts de Santander, c'est qu'elle peut en assurer le financement», note M. Douiri. Dans un communiqué au régulateur des marchés financiers espagnols, Santander a indiqué que la vente lui permettra de réaliser une plus-value de 223 millions d'euros, qui sera comptabilisée dans l'exercice 2010. Le premier groupe bancaire espagnol, affecté par la récession du pays, avait maintenu son bénéfice net au troisième trimestre par rapport au troisième trimestre de 2008, à 2,2 milliards d'euros. Il table en outre sur un bénéfice net de 8,8 milliards d'euros pour l'ensemble de l'exercice 2009.