Les chauffeurs de grands taxis interurbains ont observé, vendredi 25 décembre, un sit-in de protestation contre les mauvaises conditions de travail dans la nouvelle gare routière qui «souffre d'une absence totale d'infrastructures». Les chauffeurs de grands taxis interurbains sont en colère. Quelque cinquante-six professionnels qui assurent la liaison entre Assilah et les autres régions au Maroc ont observé, vendredi 25 décembre, un sit-in devant le siège de la municipalité de la ville. Ils protestaient, à travers ce sit-in de plus de quatre heures, «contre les mauvaises conditions de travail dans la nouvelle gare routière qui souffre d'une absence totale d'infrastructures», ont précisé les protestataires. Mise en service depuis la fin du mois d'août 2009, la nouvelle gare routière demeure toujours dans un état inachevé. Les fortes pluies qu'a connue, dernièrement, Assilah «ont transformé la nouvelle gare routière en flaques de boue. Elle est devenue impraticable aussi bien pour les chauffeurs de taxis que pour le public. Et nous avons jugé nécessaire de retourner travailler dans l'ancien lieu de stationnement réservé aux grands taxis interurbains», a déclaré à ALM Selam El Aaraj, responsable du bureau syndical de la Fédération démocratique du travail (FDT). Les professionnels affirmaient qu'ils avaient apprécié l'initiative du conseil municipal de construire une nouvelle gare routière et qu'ils avaient accepté de s'y installer à la date fixée par les responsables. «Mais nous reprochons toujours au conseil municipal de ne pas prendre notre avis sur la construction dans la nouvelle gare routière. Nous avons voulu, à maintes reprises, contacter les responsables pour l'avancement des travaux dans cette nouvelle gare, qui demeure dans un état inachevé, et pour y rendre aussi possible notre travail. Nous sommes convaincus que le dialogue que nous avons cherché à entretenir avec le conseil municipal nous a aidé à éviter plusieurs problèmes dont celui que nous vivons actuellement à cause des intempéries», a révélé M. El Aaraj. Selon un communiqué de la Ligue Assalam des chauffeurs et propriétaires des grands taxis interurbains, l'état déplorable de la gare routière provoqué à cause des pluies n'a été que la goutte qui a fait déborder le vase. «Nous déplorons le comportement du promoteur immobilier en charge de la réalisation des travaux de la nouvelle gare routière et qui est membre du conseil municipal. Il nous a insulté et nous a reproché le fait que nous ayons contacté les représentants des autorités qui nous ont accueillis et entendus nos doléances. Ils ont dépêché, le même jour, des services techniques à la gare d'Assilah pour faire leur constat de l'état des lieux», a confié Abdeslem El Mejdoubi, président de la Ligue Assalam des chauffeurs et propriétaires des grands taxis interurbains. Les professionnels se sont dits déterminés à poursuivre leur combat pour l'avancement des travaux dans la gare routière. Outre l'asphaltage de la nouvelle gare routière, ils revendiquent, entres autres, de brancher celle-ci au réseau d'assainissement pour l'évacuation des eaux de pluie, le renforcement de l'éclairage ainsi que de doter cet établissement des commodités et d'une petite mosquée.