La deuxième édition de Medays qui s'est clôturée, samedi 21 novembre, a consacré une grande partie de ses travaux aux débats autour de la sécurité et la stabilité dans la région du Proche-Orient. Les participants à la deuxième édition de Medays qui s'est déroulée, du 19 au 21 novembre, ont appelé au gel de la colonisation israélienne des terres palestiniennes occupées en Cisjordanie. «La mise à terme du processus de colonisation israélienne est la condition sine qua non pour la reprise des négociations israélo-palestiniennes à la phase où elles ont été arrêtées», ont noté les participants à cette rencontre. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, a été le premier intervenant à évoquer la question palestinienne tout en mettant l'accent sur la nécessité de ramener les responsables palestiniens et israéliens à la table des négociations pour l'obtention d'une véritable paix dans la région du Proche-Orient. Il a, à cet effet, tenu à rappeler la forte implication du Maroc et de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, pour la défense des droits du peuple palestinien. «Il y a donc une nécessité de poursuivre tous les efforts entrepris pour la résolution du conflit israélo-palestinien», a affirmé M. Fassi Fihri tout en appelant au changement de l'état actuel dans cette région marquée par «des décisions unilatérales prises par le gouvernement israélien». Comme il a été prévu, les Medays 2009 ont connu la participation des deux délégations palestinienne et israélienne présidées respectivement par Rafik Al-Husseini, chef de cabinet du président palestinien Mahmoud Abass et Tzipi Livni, dirigeante de l'opposition israélienne centriste et ancienne ministre des Affaires étrangères. Selon Mme Livni, la résolution du conflit israélo-palestinien devrait d'abord débuter par une définition de la véritable nature de ce conflit «qui n'est pas, en soi, un problème de religion mais de gestion politique d'un territoire où vivent deux peuples qui s'y identifient». La dirigeante de l'opposition israélienne centriste a mis l'accent sur la nécessité d'une véritable contribution et une forte mobilisation de tous les pays arabo-musulmans pour la reprise des négociations de paix entre les deux parties en conflit. «Je soutiens fortement l'établissement de deux Etats pour les deux peuples israélien et palestinien», a affirmé Mme. Livni. Pour sa part, M. Al- Husseini, a précisé qu'Israël devrait cesser d'agir en désaccord avec les règles établies. Il a renchéri que la reprise des négociations ne pourrait être atteinte sans un véritable gel de la colonisation israélienne des territoires occupés en Cisjordanie et la sauvegarde du statut d'Al Qods Acharif. Et en réaction aux propos de la dirigeante de l'opposition israélienne concernant son soutien à la création de deux Etats dans la région, ce leader palestinien s'est dit content d'entendre Mme. Livni soutenir cette idée. «Elle ne fait pas malheureusement partie de ce gouvernement d'extrême droite dirigé par Benjamin Netanyahou, qui continue de poursuivre la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens», a-t-il déclaré à ALM.