La déclaration de Tanger, publiée à l'issue des travaux de la première édition du Forum Medays, appelle à la réouverture des frontières entre le Maroc et l'Algérie et au soutien à l'initiative marocaine relative au projet de l'autonomie. Nouvel appel pour la réouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie. Cet appel a été lancé cette fois-ci lors de la clôture des travaux du forum méditerranéen Medays tenu les 26, 27 et 28 novembre à Tanger. «Tous les participants au Forum Medays-2008 appellent l'Algérie à un retour à la raison et à un esprit de responsabilité en normalisant enfin ses relations avec le Maroc frère», indique la déclaration de Tanger publiée à l'issue des travaux du Forum méditerranéen, et dont lecture a été donnée par Albert Mallet, président du Forum de Paris. La même déclaration souligne, en outre, qu'une démarche urgente devrait être entreprise en vue de la réouverture des frontières terrestres entre l'Algérie et le Maroc. S'agissant de l'Union du Magheb Arabe (UMA), la déclaration de Tanger a plaidé pour une relance effective et durable de cette Union qui reste depuis près de 20 ans dans un immobilisme total. L'Union pour la Méditerranée (UPM) pourrait dans ce sens jouer un rôle pour relancer l'UMA, et ce dans l'espoir d'une meilleure intégration économique de la région dans ce projet ambitieux. «L'UPM devra agir de manière proactive pour une relance de l'UMA qui demeure, près de 20 ans après sa constitution, dans un immobilisme en porte-à-faux avec les aspirations populaires, les nombreuses opportunités économiques et les effets multiplicateurs qu'enclencherait un Maghreb intégré économiquement», souligne la déclaration de Tanger. «Outre ses coûts humains et économiques, le «non-Maghreb» se ressent également en matière sécuritaire, tant les risques et les menaces se multiplient et les interactions avec des régions avoisinantes se font persistantes», indique la déclaration de Tanger. Les participants à cette première édition du forum de Medays ont également évoqué la question du Sahara. Le document souligne, en effet, que «l'Union pour la Méditerranée, de par ses ambitions de promouvoir diverses formes de coopération territoriale et décentralisée, devrait considérer l'initiative du Maroc de conférer à la région du Sahara un statut d'autonomie comme une forme de gouvernance territoriale moderne, capable de doter les entités locales de toutes les prérogatives de gouvernance et développer ainsi des actions à l'échelle internationale». À ce titre, un soutien à la nouvelle dynamique que l'initiative marocaine a enclenchée «encouragera les parties concernées à promouvoir une solution politique tenant compte des efforts et des évolutions réalisées depuis 2006», précise le document à ce sujet. Sahara : Soutien du Zimbabwe Le Premier ministre et dirigeant du Mouvement pour le changement démocratique au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai, a affirmé qu'il est pour une solution pacifique à la question du Sahara dans le respect de l'intégrité territoriale du Maroc. Morgan Tsvangirai, qui a reçu le grand «Prix Medays 2008», décerné par l'Institut Amadeus à l'occasion du Forum du Sud pour une Méditerranée nouvelle, a également affirmé dans une déclaration à la presse que l'Union Africaine est appelée à s'impliquer et à œuvrer pour contribuer à une solution pacifique de la question du Sahara. Le leader du Mouvement pour le changement démocratique au Zimbabwe a assisté, vendredi soir, à la cérémonie de clôture du Forum méditerranéen «Medays» qui a réuni une pléiade de ministres, de politiques et d'intellectuels de plusieurs pays des deux rives de la Mare Nostrum pour débattre de l'avenir de la région méditerranéenne dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM).