Le Projet marocain de l'énergie solaire d'une enveloppe de 9 milliards de dollars portera à 42% la part de l'énergie renouvelable dans le parc de production énergétique contre 26% à l'horizon 2020. La cérémonie de présentation du projet de l'énergie solaire a été présidée, lundi, à Ouarzazate, par SM le Roi Mohammed VI, qui était accompagné de SAR le Prince Moulay Rachid. L'événement s'est ouvert par un exposé de Ali Fassi Fihri, directeur général de l'Office national de l'électricité, qui a éclairé l'assistance sur le projet marocain de l'énergie solaire qui ambitionne de porter à 42% la part de l'énergie renouvelable dans le parc de production énergétique contre 26% à l'horizon 2020 actuellement. Il a, par ailleurs, expliqué que la production nationale des énergies renouvelables en 2020 se répartira à égalité entre le solaire, l'éolien et l'hydraulique à raison de 14% chacun. «C'est un chantier gigantesque qui procède d'un pari sur le futur des énergies renouvelables», a souligné M. Fassi Fihri. Avant de relever, «les retombées bénéfiques de ce projet à fortes synergies sectorielles» sur les régions des sites identifiés pour son lancement, à savoir, Ouarzazate, Ain Bni Mathar, Foum Al Oued, Boujdour et Sebkhat Tah. «Les retombées directes de ce projet, dont la réalisation nécessite des investissements financiers d'une valeur de 9 milliards de dollars, se manifestent par le recul de la dépendance du Maroc en matière d'énergie et de développement de l'industrie se rapportant à ce domaine», a déclaré pour sa part, Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances. Pour Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, le Projet marocain de l'énergie solaire est un «chantier grandiose» conciliant le développement économique et social à la préservation de l'environnement et la lutte contre le changement climatique. «Ce projet permettra au Royaume de disposer d'une énergie propre et abondante qui réduira les importations énergétiques en économisant 1 million de tonnes équivalent pétrole de combustibles annuellement», a expliqué la ministre dans son exposé devant le Souverain. Mme Benkhadra a, en outre, ajouté que la mise en œuvre du projet contribuera à la préservation de l'environnement en évitant l'émission de 3,7 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an. «Ce projet national, ambitieux et réaliste, vise la mise en place en 2020 d'une capacité de 2.000 mégawatts, soit 38% de la puissance installée à fin 2008 et 14% de la puissance électrique à l'horizon 2020, aussi l'électricité d'origine solaire couvrira 10% de la demande électrique», a-t-elle souligné. Et d'ajouter, «ainsi, grâce aux atouts reconnus du Royaume en la matière, avec notamment un potentiel énorme en énergie solaire (irradiation de 5 kwh par m2/ jour et 3000 heures d'ensoleillement par an), le projet demeure très réalisable».