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Un projet d'envergure pour un coût d'investissement de 9 milliards de dollars SM le Roi préside la cérémonie de présentation du projet marocain de l'énergie solaire
Mise en place, en 2020, d'une capacité de 2.000 mégawatts
SM le Roi Mohammed VI, accompagné de SAR le Prince Moulay Rachid, a présidé, lundi au palais des congrès à Ouarzazate, la cérémonie de présentation du projet marocain de l'énergie solaire, d'un coût d'investissement estimé à 9 milliards de dollars. Lors de cette cérémonie, qui s'est déroulée en présence de la secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Mme Amina Benkhadra, a précisé que ce projet national, ambitieux et réaliste vise la mise en place en 2020 d'une capacité de 2.000 mégawatts. Cette capacité de production représente 38 pc de la puissance installée à fin 2008 et 14 pc de la puissance électrique à l'horizon 2020, a ajouté la ministre, qui exposait devant SM le Roi les grands axes de ce projet. Cinq sites ont été identifiés pour le lancement de ce projet, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique tracée conformément aux Hautes Directives du Souverain. Il s'agit des sites de Ouarzazate, Ain Bni Mathar, Foum Al Oued, Boujdour et Sebkhat Tah. Pour sa part, le Directeur général de l'Office national de l'Electricité, M. Ali Fassi Fihri, a souligné que ce projet d'envergure internationale permettra d'assurer une capacité de production annuelle de 4500 GW, soit 18 pc de la production nationale actuelle. Le projet sera achevé vers la fin de l'année 2019 et la date de mise en service de la première centrale a été fixée à 2015, a-t-il indiqué. Grâce à la mise en valeur du potentiel solaire, le projet contribuera à la réduction de la dépendance énergétique, à la préservation de l'environnement, par la limitation des émissions des gaz à effet de serre et à la lutte contre les changements climatiques. A terme, il permettra annuellement d'économiser en combustibles 1 million de tonne équivalent pétrole (TEP) et d'éviter l'émission de 3,7 millions de tonnes de CO2. Le projet marocain de l'énergie solaire est en phase avec la tendance internationale, qui, face à une demande énergétique croissante et au défi du réchauffement climatique, place les énergies renouvelables et particulièrement l'énergie solaire au rang des priorités. Le Maroc deviendra ainsi un acteur de référence dans le solaire à travers en particulier la satisfaction de la demande croissante en énergie, la mobilisation de son important potentiel en énergies renouvelables, en premier lieu solaire. Outre la production électrique, ce projet inclut la formation, l'expertise technique, la recherche développement, la promotion d'une industrie solaire intégrée et potentiellement le dessalement de l'eau de mer. Ce projet d'envergure se construira autour de partenariats publics privés ciblés et équilibrés avec des acteurs de référence. Sa mise en œuvre sera confiée à une agence marocaine pour l'énergie solaire (Moroccan Agency for Solar Energy). A cette occasion, il a été procédé à la signature d'une convention de partenariat, devant SM le Roi, entre les actionnaires de l'Agence. Cette convention a été signée par le ministre de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar, qui a représenté également le Fonds Hassan II pour le Développement économique et social, ainsi que par la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Mme Amina Benkhadra, et M. Ali Fassi Fihri, directeur général de l'ONE. Cette agence aura pour mission notamment d'entreprendre toutes les études techniques, économiques et financières nécessaires à la concrétisation du programme pour placer ensuite les projets qui seront retenus auprès des investisseurs en vue de leur développement. L'agence assurera le pilotage de la mise en œuvre du programme. Ont assisté notamment à cette cérémonie le Premier ministre, les conseillers de SM le Roi, les présidents des deux chambres du parlement, les membres du gouvernement, des représentants d'organisations internationales et d'organismes de coopération bilatérale.