La quatrième édition des Assises du tourisme aura lieu les 12 et 13 février au Centre d'expositions et de conférences de l'Office des changes à Casablanca. C'est l'occasion de mesurer l'état d'avancement de la Vision 2010. Les Assises du tourisme se suivent et, vu la stagnation que connaît le secteur, semblent se ressembler. C'est dans cet esprit, marqué par une certaine morosité et une baisse certaine en arrivées touristiques dans plus d'une région et ville marocaines, notamment Agadir, qu'aura lieu la quatrième édition des Assises du tourisme. Une édition prévue les 12 et 13 février au Centre d'expositions et de conférences de l'Office des changes à Casablanca. Un événement annuel et qui a au moins le mérite de renseigner, depuis son lancement en janvier 2001, sur l'état d'avancement du secteur et donner une visibilité quant aux mesures à prendre pour assurer une dynamique de développement du secteur, l'horizon 2010, date où le Maroc ambitionne d'accueillir 10 millions de touristes. Trois ans après le lancement de la Vision 2010, les responsables du tourisme marocain, en l'occurrence le ministère de tutelle et l'ONMT se veulent rassurants. Dans un communiqué publié à l'occasion de la tenue de ces assises, les deux départements parlent de grands chantiers qui auraient été ouverts. En exemple, ils citent le plan Azur, dont trois des six stations balnéaires sélectionnées, mais qui restent à concrétiser, ont trouvé aménageurs-développeurs. Cette avancée mise à part, tout le reste est conjugué au futur. On parle des villes d'Agadir et Fès qui affichent de nouvelles ambitions. De Marrakech, avec son projet Agdal, qui cherche à conforter sa position. Et d'autres destinations, telles que Casablanca, qui en sont toujours au stade d'élaboration de leur plan de développement touristique. De nombreuses niches, ainsi qualifiés depuis de nombreuses années déjà, et le tourisme rural, que l'on va développer par subordination, notamment aux sites balnéaires précédemment cités, ouvrent des pistes complémentaires pour la valorisation de nos atouts. Mais encore faut-il que le chantier soit ouvert. Dans la même perspective de la vision 2010, le gouvernement a engagé, en 2003, des études approfondies et de nombreuses consultations en vue d'adopter une politique de libéralisation du transport aérien. Un transport aérien qui était, faut-il le rappeler, à l'honneur lors des dernières assises, tenues à Agadir en février 2003. Pour cette année, ce sont les détails de la réforme et la place des acteurs dans la future carte du ciel, le plan d'action de la compagnie nationale RAM et les expériences d'opérateurs internationaux, qui constitueront sans aucun doute des moments forts de cette 4ème édition. L'objectif tracé est de synchroniser les capacités –lits avec le nombre de sièges aériens offerts- et de s'assurer de la compétitivité des prix. Autre moment fort en perspective, et après le foncier et la fiscalité, le financement sera à l'ordre du jour. Dix milliards d'euros, tel est le montant de l'investissement induit par la vision 2010. Des institutionnels publics et privés exposeront leurs visions pour répondre aux besoins du secteur et sur les meilleurs moyens de mobiliser l'endettement à très long terme et, surtout, offrir des fonds propres complémentaires aux investisseurs. Aussi, il y sera question des stratégies de promotion et de commercialisation, élaborées et menées par l'ONMT. Les plans pluriannuels de conquête des marchés stratégiques : marketing affiné et approche disciplinée pour appuyer la croissance actuelle et future des lits d'hôtels et des sièges d'avion. Budget niches et rural, budgets de promotion régionale…autant d'aspects, nouveaux pour l'ONMT, qu'il faudra discuter. Des volets d'une extrême importance, mais qui n'en éludent pas une autre réalité. Celle que le développement du tourisme national n'est toujours qu'un projet qui fait rêver plus d'un, mais qui commence à susciter plus d'un désenchantement.