Le projet de loi des Finances 2010 prévoit l'augmentation de la masse salariale de 5,4% et la création de plus de 21.000 postes budgétaires, mais une réduction des dépenses de fonctionnement de 10%. L'État va réduire son train de vie en 2010. Le projet de loi de Finances prévoit une réduction de 10% des dépenses de fonctionnement passant ainsi à 135,7 milliards DH au lieu de 150,8 milliards DH en 2008. En revoyant à la baisse le montant réservé à ses dépenses, le gouvernement veut pourtant augmenter la masse salariale de 5,4% et créer plus de 21.000 postes budgétaires pour une enveloppe globale de 80 milliards DH. Sur le tableau de bord, le budget de la compensation sera réduit de 63% pour arriver à 13 milliards DH. Face à une conjoncture difficile, le gouvernement tient à investir. Le budget consacré aux dépenses d'investissement connaîtra une augmentation de 18,22% grimpant de 45,15 milliards DH à 53,38 milliards DH. À cela s'ajoutent les dépenses des entreprises et établissements publics qui devront croître de 25% pour atteindre 111 milliards DH. Au total, l'investissement public marquera une hausse de 22% passant ainsi de 135 milliards DH à 164 milliards DH. Cette hausse considérable des investissements publics permettra l'opérationnalisation des stratégies lancées par le gouvernement tout au long de cette année. Rien qu'au mois d'octobre, trois grands chantiers ont été lancés nécessitant des budgets colossaux : Halieutis, Maroc Numeric et les contrats programmes avec les universités. Pour les recettes, le gouvernement s'attend à une baisse de près de 26 milliards DH attribuée essentiellement à une réduction de 10% des impôts directs et taxes assimilées, de 13,22% des droits de douane, de 20% des recettes d'emprunt, dons et legs, et de 9,88% des droits d'enregistrement et de timbre. La privatisation devra par contre générer un surplus de 4 milliards DH. Par département ministériel, l'enveloppe consacrée au commerce extérieur passera de 7 à 262,7 milliards DH, soit une hausse de 3402,7%. En deuxième place, il y a le budget du ministère de la Jeunesse et des Sports qui va croître de 45 % pour atteindre 912 millions DH. Au troisième rang, on trouve le ministère de la Justice avec une croissance de 42,7% à 334,1 millions DH. Ces trois départements ont tous un élément en commun. De grands projets tracés sur le papier qui attendent de voir le jour sur le terrain.