La visite de certains individus aux camps de Tindouf a été fermement dénoncée par plusieurs composantes de la société civile marocaine. Tollé général suite à la visite effectuée récemment par un groupuscule d'individus aux camps de Lahmada à Tindouf. Une visite qui a été fermement dénoncée par plusieurs associations et partis politiques. En effet, des prétendus militants des droits de l'Homme sont arrivés, jeudi 24 septembre dernier, à Tindouf. Il s'agit de Ali Salem Tamek, Brahim Dahane, Rachid Sghair, Nassiri Hamadi , Yahdih Terrouzi, Saleh Loubeihi et Mlle Degja Lechgar, selon une information relayée par l'agence de presse de la chimérique RASD. Un acte provocateur qui a suscité la réprobation de plusieurs compostantes de la société civile nationale. Des chioukh de tribus sahraouies ont exprimé leur ferme condamnation de cette visite, la qualifiant «d'offense aux sentiments des Sahraouis et d'atteinte flagrante au climat de liberté dont ils jouissent sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI. L'Association le Sahara Marocain (ASM) a, pour sa part, dénoncé la visite effectuée par ce «groupe de provocateurs» dans les camps de Tindouf. «Ces personnes exploitent la liberté d'expression et de déplacement dont ils jouissent au Maroc à des fins de traîtrise à la solde de l'Algérie», souligne l'ASM (voir entretien ci-joint). Plusieurs défenseurs sahraouis des droits de l'Homme ont dénoncé également le déplacement de ces individus aux camps de Lahmada à Tindouf, le qualifiant d'«acte provocateur qui offense les sentiments des citoyens marocains des provinces du Sud». Le président de l'Observatoire civil de l'immigration et du développement, Mohamed Talib, a indiqué que «ces personnes qui tentent de promouvoir une image de défenseurs des droits humains, ne sont en fait que des agents à la solde des services secrets algériens». De son côté, Mohamed Bari, président du Forum Sakia El Hamra pour le développement et la démocratie a estimé que «ces individus, qui sont une poignée de gens, opèrent selon un agenda politique qui sert le front du polisario, et sont loin de toute action en faveur des droits de l'Homme». Le président de la ligue des défenseurs des droits de l'Homme au Sahara, Baba Myara a affirmé que cette visite, qui procède d'une exploitation à mauvais escient du climat d'ouverture et de liberté qui prévaut dans le Royaume, n'entachera en rien l'unanimité marocaine autour de la question du Sahara. Les partis politiques ne sont pas en reste. Plusieurs réactions, recueillies par la MAP, mettent en exergue la réprobation par l'ensemble des formations politiques de la visite du groupuscule à Tindouf. Le Parti de l'Istiqlal a affirmé que la visite effectuée par ces individus est une provocation aux sentiments du peuple marocain et une déviation portant atteinte à l'unanimité nationale et une trahison aux constantes de la nation. Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) a estimé, pour sa part, que «cette visite est une tentative visant à nuire à la proposition marocaine d'autonomie élargie dans la région du Sahara». Le président du Rassemblement national des indépendants, Mustapha Mansouri, a affirmé, de son côté, que la visite est une offense, non seulement aux sentiments des populations des provinces du Sud, mais à ceux de l'ensemble des Marocains. Le secrétaire général du Mouvement populaire, Mohand Laenser a appelé à l'application de la loi à l'encontre de ces individus qui sont des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume et qui exploitent à mauvais escient le climat de liberté et d'ouverture démocratique. Mohamed Abied, secrétaire général de l'Union constitutionnelle, a, quant à lui, indiqué que ces personnes «se sont exclues d'elles-mêmes de l'unanimité nationale autour de la question du Sahara marocain» et qu'ils sont des traîtres qui ont profité du climat de liberté qui prévaut dans le pays. ------------------------------------------------------------------------ Réactions • Ahmed Zaidi, membre de l'USFP : «Une trahison contre l'unité de la patrie» L'Union socialiste des forces populaires (USFP) a fermement dénoncé la visite de certains individus aux camps de Tindouf. Contacté par ALM, Ahmed Zaidi, chef du groupe parlementaire de l'USFP a affirmé que son parti dénonce tout acte qui porte atteinte à la souveraineté nationale. «Nous condamnons fermement tout acte qui est en mesure de porter atteinte à la souveraineté du Maroc. Notre position dans ce cadre est une position de principe et n'a nullement besoin d'être réaffirmée. Tout acte qui touche notre souveraineté est condamnable quelle qu'en soit la source», a précisé M. Zaidi. Le chef du groupe parlementaire de l'USFP a noté que la visite de certaines personnes à Tindouf est un acte de trahison contre l'unité de la patrie. • Mustapha Ramid, membre du PJD: «Un acte inacceptable sur tous les plans» «Le Parti de la justice et du développement condamne fermement la visite de ces individus aux camps de Tindouf. C'est un acte inacceptable sur tous les plans. Au cas où il sera prouvé que cet acte a les aspects d'un complot, il s'agira dans ce cas d'un crime de trahison contre la patrie. On ne peut rester indifférent à l'égard des actes de ce genre», a souligné Mustapha Ramid, chef du groupe parlementaire du PJD. «Les rencontres qu'ont eues ces individus avec des responsables du Polisario portent atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays. Il est clair que ces personnes ont des tendances séparatistes et qu'ils veulent soutenir d'une manière directe ou indirecte les séparatistes à travers cet acte», a-t-il ajouté. • Ismail Alaoui, SG du PPS : «Ces traîtres n'ont aucun rapport avec le Maroc» Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) affirme que les personnes qui se sont déplacées aux camps de Tindouf sont des traîtres vis-à-vis de leur patrie, a affirmé Ismaïl Alaoui, secrétaire général du PPS. «La problématique est très simple. Au cas où ces individus étaient des originaires des tribus objets du conflit, on aurait, jusqu'à une certaine mesure, accepter leur acte honteux. Mais, au contraire, si ces personnes sont originaires des territoires du Sahara récupérés après les années 50, il s'agit dans ce cas d'un acte inacceptable. Ce sont des traîtres et n'ont aucun rapport avec le Maroc», a expliqué Ismail Alaoui. Selon le secrétaire général du PPS, «ces individus doivent rester en Algérie et qu'on leur retire leur passeports marocains, car il n'est nullement utile qu'ils retournent au Maroc».