Une bande égypto-américaine impliquée dans le trafic d'enfants à des fins d'adoption a été condamnée au Caire, en Égypte, à despeines allant de deux à cinq ans de réclusion criminelle. La Cour d'appel du Caire a rendu, jeudi dernier, son verdict allant de 2 à 5 ans de prison ferme à l'encontre de onze membres d'une bande égypto-américaine, spécialisée dans le «trafic d'enfants à des fin d'adoption». Parmi les accusés figurent quatre Egyptiens et deux couples américains qui ont écopé chacun de deux ans de prisons fermes, assortis d'une amende de 100.000 livres égyptiennes (18.750 dollars) dans le cadre de cette affaire. Les deux couples, Iris Botros et son mari Luis Andraos, Suzanne Hagolf et son époux Medhat Metyas, tous d'origine égyptienne qui présentaient des faux certifiant que les enfants d'un orphelinat étaient les leurs ont été condamnés à deux ans de prison ferme. Deux responsables de l'orphelinat, Mariam Ragheb et Gamil Bekhit et un banquier ont été aussi condamnés à cinq ans de prison assortis d'une amende de 100.000 livres égyptiennes chacun pour avoir «vendu et facilité la vente» d'enfants. L'affaire a été mise au grand jour lorsqu'une citoyenne américaine s'est présentée à l'ambassade de son pays au Caire pour demander que le nom de son fils, âgé de deux mois, soit inscrit sur son passeport, afin qu'il puisse l'accompagner aux Etats-Unis. Les fonctionnaires de l'ambassade ont décidé de prévenir la police après avoir constaté que cette femme était arrivée en Egypte il y a quatre mois. Or, les compagnies aériennes ne permettent pas à des femmes enceintes de plus de sept mois d'emprunter les airs. Après avoir été interrogé par la police, la femme a avoué faire partie d'un réseau de trafic avec la mission d'assurer le transit des enfants vers les Etats-Unis. L'enquête a révélé l'implication dans le cadre cette affaire de onze personnes, dont 4 médecins, 2 infirmières et 3 égypto-américaines, qui ont été poursuivies pour «trafic d'enfants et falsification de documents officiels».