Le site historique Casamar situé à Tarfaya souffre en silence. Les habitants de la ville exigent une intervention rapide pour le préserver contre le risque de l'effondrement. La maison de la mer ou Casamar est en train de disparaître à cause des menaces quotidiennes de l'érosion et de l'humidité. Cette maison a été construite par le navigateur anglais McKenzie en 1882. Elle constitue, ainsi, un monument important dans l'histoire de Tarfaya. Bien qu'il constitue une attraction touristique d'une grande valeur, ce monument est en train de périr, mais aucune démarche n'a été faite pour le sauver. Le monument avait été racheté par le Sultan Hassan 1er suite à la requête de contestation contre la présence étrangère de McKenzie dans la région et offert à la population. Sur le toit de cet édifice, un phare a été placé. Celui-ci a joué un rôle important dans la navigation maritime au niveau de Tarfaya (ou Cap Juby). L'Agence urbaine de Laâyoune a déjà identifié la Casamar en tant que patrimoine historique. La Casamar n'est pas le seul monument dont dispose la ville de Tarfaya. Mais cette dernière a la chance de se révéler comme point de décollage et d'atterrissage de la mémoire collective de la littérature universelle à travers l'œuvre du Grand Antoine de Saint-Exupéry : Courrier Sud, écrite à Tarfaya entre 1927 et 1929 et du Petit prince, empiré par Tarfaya entre ciel et terre, entre océan et désert, dans une plénitude et une sérénité pour la création d'un personnage apparu comme un mirage dans cet environnement du désert. «Tarfaya dispose des atouts qui vont faire d'elle l'une des meilleures destinations du Royaume et promet de concurrencer les stations touristiques traditionnelles», explique Izabelle Daniel, une dame française qui a choisi de s'installer définitivement dans cette ville. Aujourd'hui, Tarfaya est un lieu mythique de l'ancienne aéropostale et une destination de passionnés et d'amoureux de l'aviation civile qui refont les trajets d'antan depuis Toulouse en direction de Saint Louis du Sénégal, pour retrouver les traces des pionniers de l'aviation civile, revisiter les quartiers où ils servaient, revivre les grandes escales des mythiques lignes de Latécoère et favoriser un retour aux origines de l'épopée de l'aéropostale internationale. Dernièrement, beaucoup de clubs et d'associations y voient le jour pour favoriser et développer la pratique des sports nautiques en général et le surf en particulier afin de leur permettre une évolution réglementée et cadrée avec le respect des consignes sécuritaires, environnementales, écologiques et sociales. C'est le cas de l'association « club Surfaya» qui est née en juin 2005 à la demande et la motivation de plusieurs surfeurs, bodybordeurs et planchistes de la région et qui ont senti un besoin de se regrouper et de s'organiser dans une ville et autour de ces sports. Cette jeunesse veut aujourd'hui s'efforcer pour construire une grande maison de surf, sur la corniche de la ville, en collaboration avec le Conseil régional et la municipalité de Tarfaya et organiser de très grandes compétitions de surf et de bodyboard sur la plage mythique de Tarfaya.