Les obsèques de Najat Eddahiri, deuxième ressortissante marocaine décédée en Espagne de la grippe A/H1N1, ont eu lieu, mercredi 26 août, dans sa ville natale, Assilah. Comme prévu, la dépouille de Najat Eddahiri est arrivée, mercredi après-midi à Assilah. Son époux, ses deux enfants ainsi que quelques membres de sa famille ont fait le voyage depuis Séville, leur ville de résidence en Espagne, pour assister à ses obsèques, qui ont eu lieu le même jour dans sa ville natale.Quant aux autres membres de la famille qui accueillaient la dépouille mortelle à Assilah, ceux-ci n'arrivaient pas à se remettre du choc. Selon eux, la défunte qui était à ses 39 semaines de grossesse se portait bien. «Nous avons appris que notre sœur qui était enceinte a été admise à l'hôpital à Séville. Et qu'elle a ensuite accouché d'une petite fille par césarienne», déclare à ALM Oussama Eddahiri, frère de la défunte, qui travaille à Séville et passe depuis le début du mois d'août son congé en famille à Assilah. Et d'ajouter : «nous ne pouvons pas encore réaliser que notre sœur est décédée trois jours après avoir donné naissance à son troisième enfant». Comme c'était le cas, ce même mercredi, lors du rapatriement de la dépouille mortelle au port de Tanger, les obsèques de Najat Eddahiri se sont déroulées en présence des élus et des représentants des autorités locales de la ville d'Assilah. Le cortège funéraire a démarré de la maison familiale, au quartier Omar Ibn Al Khattab, vers la mosquée Hassan II, où il y a eu la prière d'Al Asr suivie par celle du mort. La défunte a été enterrée ensuite au cimetière Raïhan d'Assilah. Selon la famille de Najat Eddahri, les deux enfants de la défunte Mohamed Amine et Achraf, âgés respectivement de 16 et 13 ans, qui ont suivi des examens intensifs à l'hôpital de Séville sont en bonne santé. «Ils ont été autorisés à accompagner la dépouille de leur mère au Maroc». La famille espérait pour autant la guérison de leur mère. «L'état de santé de la défunte s'est beaucoup amélioré après son accouchement par césarienne. J'ai cru qu'elle se rétablirait et entrerait très vite à la maison», affirme le mari de la défunte, Abdeslam Kfaiti. Ce dernier fait part, en outre, qu'il a rencontré quelques difficultés pour le règlement de quelques documents administratifs pour le rapatriement de la dépouille de son épouse au Maroc. «Mais nous avons été réconfortés par le soutien accordé par la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger (MRE) qui s'est chargé du transfert de la dépouille mortelle de Séville jusqu'à Assilah », tient à préciser M. Kfaiti. Décédée samedi 22 août, Najat Eddahiri avait accouché, près d'une semaine auparavant, d'une petite fille. «Ma fille est en bonne santé. Les services hospitaliers ont jugé nécessaire de la garder sous contrôle médical», affirme M. Kfaiti. Agée de 39 ans, Najat Eddahiri est issue d'une famille nombreuse (cinq garçons et quatre filles). Elle s'est mariée il y a 18 ans et vit depuis à Séville. «Elle était contente d'avoir une petite fille à qui elle voulait lui donner le nom de Yasmine. Mes deux enfants et moi avons décidé, après la mort de mon épouse, de la baptiser Najat pour perpétuer le souvenir de la défunte», révèle avec grande tristesse M. Kfaiti. Rappelons que la mort de Najat Eddahiri est survenue presque deux mois après celle de Dalila Maïmouni, une autre Marocaine décédée à Madrid par la grippe porcine et après avoir accouché par césarienne.