L'Association le Sahara Marocain a dénoncé, mercredi 15 juillet, les agissements d'un groupuscule de séparatistes pro-Polisario. Ces derniers ont tenu des propos hostiles à l'intégrité territoriale, lors d'une conférence de presse organisée à Alger. L'Association le Sahara Marocain (ASM) a dénoncé, mercredi 15 juillet à Rabat, les agissements d'un groupuscule pro-Polisario, constitué de dix personnes connues sous la dénomination de «séparatistes d'intérieur». Ces derniers se sont déplacés à Alger, le 7 juillet dernier, pour animer une conférence de presse, durant laquelle ils ont revendiqué l'indépendance des provinces du Sud du Maroc et accusé le Maroc de violer systématiquement les droits de l'Homme. Lors d'une conférence de presse organisée mercredi 15 juillet, Reda Taoujni, président de l'ASM, a tenu à souligner dans son intervention que ces individus exploitent le climat de liberté et d'ouverture qui prévaut au Royaume. Ils se déplacent librement à l'étranger et affichent leur hostilité au pays et à ses causes sacrées. «Ce groupuscule de séparatistes d'intérieur a été reçu par de hauts responsables algériens. Ces derniers ont même remis une somme de 15.000 euros à chacun des séparatistes. Des journalistes algériens en sont témoins», a précisé M. Taoujni. Ce dernier a ajouté que l'attitude des autorités algériennes et la manière dont elles se sont comportées, ne sont pas une surprise. Le dernier acte en date est le refoulement, mercredi 15 juillet, de l'aéroport Houari Boumédiène, du journaliste marocain, Yahya Ben Taher, de l'hebdomadaire «Assahra Al Ousbouia» dirigé par M.Taoujni. Yahya Ben Taher entendait effectuer un reportage sur le climat politique algérien, après la réélection de Abdelaziz Bouteflika. Le journaliste avait pris à l'avance des rendez-vous avec plusieurs universitaires et ONG. «Nous avons informé l'ambassade algérienne à Rabat du voyage de presse qu'allait effectuer Yahya Ben Taher, une semaine avant. Les responsables de l'ambassade algérienne n'ont émis aucune opposition à ce déplacement. Au contraire, ils nous ont affirmé que le journaliste se dirigeait vers son deuxième pays, et qu'il était le bienvenu», a fait savoir M. Taoujni. Le président de l'ASM a indiqué : «Il y a aujourd'hui une bataille diplomatique et politique entre le Maroc et l'Algérie. Le Maroc a toujours exprimé sa bonne foi vis-à-vis de l'Algérie, mais n'a eu jusqu'à présent aucune réaction favorable de la part des autorités algériennes». Reda Taoujni a qualifié les séparatistes d'intérieur de traîtres et d'inféodés aux adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc. Celui-ci a par ailleurs estimé que les autorités marocaines ne font pas toujours preuve de fermeté à l'égard des séparatistes d'intérieur. «Nous avons adressé une lettre au Premier ministre, dans laquelle nous critiquons le manque de fermeté de la part des autorités compétentes avec les séparatistes. Il faut que les autorités marocaines interviennent avec fermeté, pour dissuader toutes les personnes qui seraient tentées par les positions séparatistes», a fait savoir Reda Taoujni. Selon lui, il ne faut pas que la liberté d'expression soit au détriment des droits fondamentaux de notre pays. Pour le président de l'ASM, la société civile et les partis politiques au Maroc devraient s'impliquer davantage dans la défense de la cause nationale. «Les partis politiques doivent faire plus d'efforts dans ce sens», a conclu M. Taoujni.