Noureddine Lazrek, nouveau maire (RNI) de la ville de Salé, met en exergue son plan d'action pour la gestion de la ville de Salé. Il estime que les résultats obtenus par sa formation politique sont positifs. ALM : Quels sont vos priorités en tant que nouveau maire de la ville de Salé ? Noureddine Lazrek : L'une de mes priorités pour la gestion de la ville de Salé en tant que nouveau maire est l'élaboration d'un plan de développement stratégique pour cette ville. Il ne peut y avoir de développement de la ville sans une bonne gestion des ressources financières et on doit encourager l'investissement afin de créer des emplois. C'est d'ailleurs l'objectif du programme électoral pour lequel nous avons été élus. Nous ambitionnons ainsi de mettre en place un plan et l'exécuter en partenariat et en concertation avec les habitants. Notre objectif est l'amélioration des conditions de vie des habitants de la ville de Salé. Cela dit, sur le plan pratique nous avons un projet qui s'intitule «Ville de Salé sans bidonvilles». Nous avons aussi un programme pour la réhabilitation de l'ancienne Médina. Ses habitants vivent dans des conditions précaires et doivent être intégrés. Il y a aussi le projet Bouregreg. Nous prévoyons également la réalisation d'espaces de distraction pour les jeunes.
A votre avis, quels sont les problèmes auxquels est confrontée la ville ? Il y avait plusieurs problèmes qui sont dus essentiellement au manque de communication avec les citoyens et la fragilité des ressources financières, notamment au niveau du recouvrement et la mauvaise gestion. Le travail était effectué pour l'essentiel de façon unilatérale et sans prendre en considération l'avis des citoyens. Ainsi, la nouvelle vision que nous proposons est la méthode collégiale de travail et nous allons donner l'occasion aux citoyens d'exprimer librement leurs aspirations. Par ailleurs, selon notre diagnostic, les infrastructures de la ville sont fragiles. C'est pourquoi nous devons faire en sorte de les améliorer selon notre budget.
Plusieurs partis politiques ont contesté les élections dans la ville estimant qu'elles ont été marquées par des violations. Qu'en pensez-vous ? Il ne peut y avoir d'élections sans difficultés. Effectivement, certains partis politiques ne cessent de critiquer les conditions dans lesquelles s'est déroulée l'opération électorale. Pour ce qui est de notre parti, j'aimerais dire que nous avons mené une campagne électorale sans problème. Il n'y a eu aucune violation. Je ne peux accuser nommément les partis politiques. Ceci dit, des candidats de certaines formations politiques sont pointés du doigt. Notamment la liste du parti de l'Istiqlal qui a connu, selon les autres partis, certaines violations. Les élections communales se caractérisent souvent par une compétition entre les candidats qui donne lieu parfois à des violations.
Quelle lecture faites-vous des résultats obtenus par votre parti au niveau de la ville de Salé et sur le plan national ? Sur le plan national, le Rassemblement national des indépendants (RNI) a amélioré sa situation lors des élections communales. Nous avons obtenu la troisième place. C'est un score très positif. Certes nous n'avons pas obtenu un nombre plus important des présidences des communes. Ceci est dû à l'arrivé du PAM qui a tenu à décrocher le plus grand nombre des présidences des communes. Au niveau de la ville de Salé, nos résultats sont aussi positifs. Certes on aurait pu obtenir la deuxième ou la troisième place mais il y a eu des difficultés au niveau de la couverture des circonscriptions. Les citoyens ont voté pour nous parce qu'ils ont confiance. Ils ont constaté le travail sérieux en matière de communication. Notre ambition est d'améliorer les conditions de vie des habitants.