Les importations du blé tendre sont taxées à 135 % entre le 1er juin et le 31 décembre 2009. Une mesure pour protéger les agriculteurs marocains de la concurrence internationale. De 50 %, la taxe appliquée aux importations de blé tendre passe à 135 % du 1er juin au 31 décembre 2009. L'annonce a été faite par l'Administration des douanes et impôts indirects (ADII) qui explique sa décision par un souci de protection de l'agriculture marocaine surtout que cette année, le Maroc connaît une bonne campagne agricole. «L'Administration des douanes et impôts indirects fait ainsi rétablir la perception du droit d'importation applicable au blé tendre après la bonne campagne céréalière enregistrée au Maroc, dans le but de protéger les agriculteurs marocains de la concurrence internationale», indique-t-on. Ce droit de douane devrait retrouver son taux de 50 % à partir du 1er janvier 2010. Pour le blé dur, le droit d'importation est fixé à 170 % durant les mois de juin et juillet 2009. Selon l'Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses (ONICL), la collecte des céréales a atteint, au 15 avril 2009, quelque 13,4 millions de quintaux, dont 13,1 millions de blé tendre. Ce total s'est inscrit en hausse de 162 % par rapport à la période correspondante de 2008 et en baisse de 16 % par rapport à la moyenne quinquennale (2003-2007), selon la même source. Lors des deuxièmes Assises nationales de l'agriculture en avril dernier, à Meknès, Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, avait annoncé que la récolte céréalière a atteint au cours de la campagne agricole 2008-2009 le chiffre record de 102 millions de quintaux. «C'est une récolte record dans les annales de la production agricole», a-t-il estimé. Ces performances ont été rendues possibles grâce à une forte pluviométrie, en hausse de 69 % par rapport à la normale. Elles vont se traduire par des retombées positives sur l'amélioration du PIB, qui va connaître une augmentation substantielle. Le taux de croissance du PIB, selon les prévisions, devrait s'établir autour de 6 %. La part du secteur agricole au PIB se situe autour de 15 à 20 %. Par ailleurs, le gouvernement a mis en place cette année un système spécifique pour la commercialisation du blé. Sur le plan de la production, deux mesures essentielles ont été annoncées. Il s'agit de la fixation du prix référentiel qui sera de 270 dirhams par quintal, permettant ainsi aux agriculteurs de tirer profit de leur production de cette année. Ce prix dépasse, par ailleurs, celui perçu effectivement par les agriculteurs des pays exportateurs, selon le ministère de l'Economie et des Finances. De plus, une prime de magasinage sera octroyée, chaque quinzaine, aux commerçants et coopératives céréaliers à raison de 2 dirhams par quintal stocké.