La Moroccan-American Friendship Foundation et le Club diplomatique ont organisé une conférence débat jeudi 28 mai à Rabat. Cette conférence a eu pour objectif d'établir le bilan des 100 premiers jours du président américain. Cent jours sont déjà passés depuis l'investiture officielle du président américain Barack Obama. Quelle évaluation peut-on en faire ? Qu'est-ce qu'on attend du nouveau président des Etats-Unis ? Pour essayer de répondre à ces questions, la Moroccan-American Friendship Foundation et le Club diplomatique ont organisé une conférence débat jeudi 28 mai, au siège du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Cette conférence qui a eu pour thème :«Obama, les 100 jours», a été présidée par Ali Serhrouchni, président de la Moroccan-American Friendship Foundation. Ont pris part également à cette conférence, Salah Zaimi, président du Club diplomatique, William Zartman, directeur du département des études de la gestion des conflits à l'université Johns Hopkins Washington, Michel Péraldi, directeur du Centre Jacques Berque et Driss Benali, professeur universitaire. Etablir le bilan des 100 premiers jours du président est une tradition aux Etats-Unis. Les Américains ont l'habitude d'évaluer l'action de leur président après le premier trimestre de sa prise de fonctions. Des signes de changement se dressent à l'horizon. Au niveau international, Obama a rompu avec la politique menée par Bush. Il a tendu la main aux Iraniens. Il a exprimé sa volonté d'ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les Etats-Unis et l'Iran. La politique qu'il adopte est fondée sur la philosophie qui consiste à discuter pour faire baisser les tensions. La volonté politique de Barack Obama pour trouver une solution définitive au conflit israélo-palestinien est une approche de type pacifiste. Elle se trouve toutefois, confrontée à la montée de l'extrême droite en Israël, incarnée par le Premier ministre Benyamin Netanyahu. «Obama est crédible et peut faire avancer les choses dans la question du Proche-Orient», a noté le professeur Benali. Pour ce qui est des relations maroco-américaines, elles ont toujours connu une constance. Les Etats-Unis considèrent le Maroc comme un ami. Concernant le dossier du Sahara, l'administration américaine prendra en considération le fait que le Maroc dispose d'un plan de solution pacifiste et qui tient à éviter à tout prix le conflit. «Il est souhaitable que les relations maroco-américaines continuent à se développer tant sur le plan politique qu'économique», a affirmé Salah Zaimi. Sur le plan interne, le défi du président Obama était de faire sortir son pays de la crise financière. Les américains attendaient beaucoup de lui sur ce dossier et lui ont accordé leur soutien, même si la majorité des républicains ne partagent pas ses positions. Le président Obama est comparé souvent à Roosevelt. Il avait à apporter des réponses à la crise financière. Malgré un héritage très négatif de l'époque Bush, avec un déficit budgétaire de presque 13%, le président Obama a su trouver les bonnes réponses au bon moment. Il a pris les mesures financières adéquates pour remettre l'économie de son pays sur les rails, dans des délais brefs. De manière générale, Barack Obama est en train de faire oublier l'époque George Walker Bush, marquée par un néolibéralisme non réglementé et une Amérique qui n'a pas été fidèle à ses principes et valeurs en Irak et à Guantanamo. Le président Obama restera-t-il sur la même ligne? C'est la question que bon nombre d'analystes se posent. L'avenir nous donnera certainement la réponse.