Les gangs spécialisés dans les vols de voitures tombent les uns après les autres. Ceci démontre la gravité du phénomène. En ce mois d'août, les membres de la brigade anti-gang de Rabat avaient resserré la surveillance autour de plusieurs points de la capitale depuis plusieurs jours. Alertés par la multiplication des vols de voitures, ils étaient sur le qui-vive accroissant les rondes et les points de contrôles dans les quartiers touchés par cette vague de vols. Leur attention a été particulièrement attirée par un jeune homme qui parcourait chaque soir les rues de Rabat à bord d'une Mercedes classe S. Accompagné d'un autre homme, il fréquentait les clubs de nuit les plus huppés de la capitale, dépensait sans compter et s'entourait souvent de jeunes filles. Une véritable vie de nabab. Le soir du 24 août, après une longue et méticuleuse filature, les éléments de la brigade anti-gang procèdent à l'arrestation de N.B qui était accompagné de sa maîtresse M.H. Le suspect a été appréhendé avec sa compagne au quartier Souissi non loin du Night-Club « Le Prestige ». Les trousseaux de clefs et les papiers trouvés dans la voiture au bord de laquelle il circulait au moment de son arrestation ainsi que les objets saisis lors de la perquisition effectuée dans son domicile sis à l'Agdal à la rue Oued Ziz ont permis de démêler l'écheveau de l'une des affaires de vol qui a plané sur le tout Rabat. Les fils de l'affaire sont peu à peu remontés et les acolytes de N.B tombent un à un entre les mains de la police. La PJ arrête dix-huit personnes impliquées dans le vol, la revente ou le recel des voitures volées tandis que onze autres suspects sont toujours en fuite. Le réseau est démasqué et l'investigation révèle qu'une véritable association de malfaiteurs a opéré pendant deux années dans les quartiers de l'Agdal, Hassan, Hay Al Fath, Ryad et l'Océan. Leurs cibles de prédilection étaient les Fiats Uno et Palio, les Renault Kongoo et Express et les Mercedes. N.B et son complice M.K revendaient après voir accomplis leurs forfaits les voitures volées à des clients dans plusieurs villes du Royaume. Ils ont pu écouler ainsi une centaine de voitures. Si ce réseau a pu être neutralisé ainsi qu'un autre il y a quelques jours à Kénitra, des questions demeurent toutefois posées à savoir comment des réseaux de malfaiteurs peuvent-ils se constituer aussi facilement et procéder à des dizaines de vols et à la falsification de surcroît de plusieurs documents?. Existe-il un marché florissant de véhicules volés ?