Un cocaïnomane a dénoncé un réseau de trafiquants de cocaïne. Un seul complice a été arrêté et l'enquête est toujours en cours. Nous sommes à Casablanca. Dernièrement, un jeune cocaïnomane est tombé malade. Sa famille l'a conduit à une clinique privée située au quartier Moulay Abdellah. Lors de son hospitalisation, il n'a pas cessé de prendre sa dose de cocaïne. Or, il a décidé enfin de ne plus sniffer. Mais sans rester les bras croisés. Dimanche 3 mai. Ce jeune cocaïnomane a composé le 19. A l'autre bout du fil, un policier assurait la permanence à la salle de trafic. Le jeune lui a révélé qu'il ne supporte plus être cocaïnomane et qu'il a l'intention de dénoncer son fournisseur. Les éléments de l'arrondissement Al Ousra de police qui assuraient la permanence à Hay Hassani-Aïn Chock se sont dépêchés vers la clinique. Ils se sont adressés au patient qui les a contactés et lui ont demandé plus d'explications. Sans hésiter, le jeune patient leur a affirmé qu'il s'approvisionnait de temps à autre en s'adressant à un certain dealer qui fréquente souvent un café situé au boulevard 2 Mars. Rapidement, les éléments de la brigade des stup de la PJ de Hay Hassani-Aïn Chock ont été alertés. Pas loin du café, les limiers ont entamé une surveillance minutieuse. Ce n'est que vers 18 h qu'ils ont interpellé le dealer qui s'apprêtait à y rentrer. Il s'agit de B. K, âgé de trente et un ans, repris de justice en trafic de drogue. Ils ont fouillé ses poches. Ils n'ont découvert qu'un billet de cent dirhams. «C'est ma commission d'un gramme que je viens de remettre à un cocaïnomane. Le reste de l'argent, je l'ai remis au trafiquant de drogue. Je ne suis qu'un intermédiaire entre le trafiquant et le consommateur», a-t-il avoué aux enquêteurs qui l'ont conduit au commissariat pour complément d'enquête. Où demeure le trafiquant ? Au quartier Moulay Abdellah. Les enquêteurs s'y sont rapidement rendus. Devant l'entrée de la maison que le dealer leur a montrée, ils l'on attendu. La porte est blindée. Deux pitt-bulls montaient la garde de la terrasse. Alertés, les éléments de la protection civile ont rejoint les policiers. Ils sont arrivés à immobiliser les deux chiens et ouvrir la porte blindée suite aux instructions du procureur du Roi. Et les enquêteurs y sont entrés. Ils n'y ont trouvé personne. Mais, ils ont saisi plus de 27g de chira et une somme d'argent de 12.500 DH, ainsi qu'un passeport appartenant à un détenu, qui purge actuellement une peine d'emprisonnement ferme après avoir été arrêté dans une précédente affaire de trafic de drogues dures. La police recherche activement le trafiquant principal et ses acolytes impliqués dans cette affaire de trafic de cocaïne. Alors que le seul complice arrêté au café du Bd 2 mars a été traduit devant la justice.