L'économie marocaine enregistrera, en 2009, un taux de croissance de 5,4% contre 5,7 % en 2008, selon la Banque africaine de développement (BAD). Dans son rapport sur les perspectives économiques en Afrique en 2009, la Banque africaine de développement (BAD) s'attend à un taux de croissance de 5,4 % pour l'économie marocaine en 2009. «On prévoit un léger fléchissement de la croissance en 2009, avec un taux de 5,4% qui devrait se maintenir l'année suivante», ajoute la BAD dans un rapport présenté aux 44èmes assemblées annuelles de l'institution financière africaine qui se sont ouvertes lundi 11 mai à Dakar. «En 2008, malgré la crise, l'économie marocaine a affiché un taux de croissance de 5,7%, porté par une croissance de 13,1% de la valeur ajoutée du secteur primaire», indique le même rapport. La BAD explique que cette légère baisse de 0,3 % est la preuve que l'économie marocaine est capable de surmonter les effets de la crise internationale «sans trop de séquelles», même si la récession annoncée dans les pays européens, principaux partenaires commerciaux du Maroc, aura «vraisemblablement» des répercussions sur l'économie marocaine. Ainsi, la bonne pluviométrie, la «solidité» du secteur financier et les programmes de développement sectoriel en cours sont autant de facteurs qui maintiennent un bon niveau de croissance. En effet, le cumul pluviométrique moyen national cinq fois supérieur à la normale et le retour des pluies ont permis d'inverser la tendance et d'impulser une nouvelle dynamique à la valeur ajoutée du secteur agricole, qui a enregistré une augmentation de 12,8%. Le rapport a précisé que dans le scénario d'une campagne céréalière moyenne en 2009, avec une bonne tenue des cultures industrielles et maraîchères et un dynamisme accru des activités d'élevage, les prévisions pour 2009 annoncent une croissance de la valeur ajoutée du secteur agricole de 3,2% par rapport à 2008. Mais si le secteur primaire continue de jouer un rôle prépondérant dans l'économie marocaine, les secteurs secondaire et tertiaire deviennent des contributeurs de plus en plus importants au PIB. Les secteurs susceptibles d'être touchés par la crise sont les exportations, les Investissements directs étrangers (IDE), les transferts des Marocains résidents à l'étranger (MRE) et le tourisme. Aussi, le PIB non agricole poursuit sa tendance amorcée avec une progression de 6,5% en 2007 puis de 6,1% en 2008. «Cette performance est attribuable à la bonne tenue des activités industrielles, du bâtiment et des travaux publics (BTP), des transports et des télécommunications», selon la même source.