Un scénario de sortie de crise pour le marché boursier marocain est prévu à la fin du dernier trimestre 2009, selon les analystes de BMCE Capital. Suite à la nouvelle édition des résultats des sociétés cotées en Bourse, BMCE Capital a tenu un séminaire, mardi 28 avril, à l'auditorium de la BMCE Bank. Ce rendez-vous annuel s'est soldé par l'annonce des résultats 2008 des sociétés cotées en Bourse et des perspectives chiffrées en 2009. Durant cette conférence, les analystes ont souligné que le chiffre d'affaires et le produit net brut des sociétés cotées en Bourse ont enregistré, de manière générale, une nette amélioration durant l'année 2008 par rapport à 2007. Le secteur bancaire s'est notamment bien comporté en 2008 et la tendance de croissance pour ce secteur devra se poursuivre en 2009, mais à un rythme moins soutenu, a-t-on indiqué lors de ce séminaire sur le thème : «Le marché boursier marocain face à la tourmente de la crise financière internationale». En outre, Youssef Benkirane, président de l'Association professionnelle des sociétés de Bourse (APSB), a déclaré que «le Maroc a souffert d'une contre-performance de -13% ce qui est loin d'être inquiétant comparé aux résultats enregistrés par les autres pays de la région du Mena». Ainsi, selon lui, la crise économique mondiale n'a eu qu'un impact indirect sur le Maroc. Il se veut rassurant. «Les optimistes que nous sommes voient déjà un scénario de sortie de crise à la fin du dernier trimestre 2009», déclare-t-il. Un autre analyste présent lors de cette conférence conseille aux nouveaux investisseurs de diviser la somme destinée à la Bourse et d'investir des petites sommes toujours égales et à intervalles réguliers. «Le principal souci est de ramener la confiance. Pour cela, nous travaillons à la mise en place d'un outil d'épargne longue adapté à l'économie marocaine afin de banaliser la Bourse et améliorer la liquidité du marché. Au Maroc, il y a à peine 100.000 épargnants et nous visons 1 million d'épargnants», ajoute-t-il. Par ailleurs, la plupart des secteurs d'activité, dont le secteur bancaire, n'ont pas été impactés directement par la crise financière internationale, a-t-on souligné, relevant, toutefois, que la fin de 2008 était difficile à la Bourse de Casablanca, mais moins difficile par rapport à d'autres places financières de la région arabe. Concernant les perspectives 2009, la résilience sera confirmée de l'économie nationale grâce à la dynamique locale animée par l'accélération du budget d'investissement de l'Etat et des entreprises publiques et les perspectives d'une bonne année agricole.