Le Palais des congrès de Laâyoune a abrité, le week-end dernier, un colloque national sur la participation des femmes dans la gestion de la chose politique et les perspectives attendues des prochaines élections. «La participation politique de la femme, un levier du développement local», tel était le thème du colloque organisé par l'Association Perle du Sahara en collaboration avec le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité. Il a connu la participation de politologues, d'acteurs associatifs et de femmes élues da la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra pour s'arrêter sur les progrès palpables ayant été accomplis en matière de représentation politique de la femme et des attentes du scrutin du 12 juin prochain. Dans une allocution de Mkamaltou Kamal, présidente de l'Association, lors de l'ouverture de ce colloque, le Maroc s'apprête aujourd'hui à tourner la page de l'exclusion des femmes dans la gestion de la chose locale et se mettre en cohérence avec les acquis et les avancées réalisées dans notre pays en matière d'égalité entre les hommes et les femmes, ce qui ouvrira de nouveaux horizons au profit de la femme, d'où l'idée d'organiser ce colloque. Les travaux se sont déroulés sous forme d'ateliers, et de conférences. L'art caricatural a été aussi mis en service, à cette occasion, à travers des caricatures pour sensibiliser les électeurs et les électrices, voire mobiliser les partis politiques et les associations féminines, ainsi que les femmes potentiellement candidates. Selon les autres interventions, une nouvelle page est désormais ouverte. Elle concerne la participation des femmes à la gestion communale pour contribuer au développement dont les femmes sont un levier essentiel et utiliser leur savoir-faire et leur compétence au service de la gestion locale. Dans ce colloque, la lumière a été également faite sur l'amendement de la charte communale qui préconise l'élaboration du plan du développement stratégique des communes sur la base de l'approche genre, ainsi que la mise en place d'une commission de l'égalité et de l'égalité des chances. Ainsi, le Code électoral a mis en place des listes supplémentaires assurant un minimum de 12% de sièges pour les femmes, ainsi qu'un fonds de soutien au renforcement des capacités représentatives des femmes. Les participants ont appelé les partis politiques à ouvrir largement leur porte aux femmes et présenter le plus grand nombre possible de candidates, ainsi que la nécessité d'opter pour la critère de compétence et de bonne moralité. Les participants ont également appelé les associations féminines à faire preuve d'engagement pour encourager et soutenir les femmes candidates et contribuer ainsi au développement de leurs régions.