Sous le thème «La lutte contre l'impunité : un défi pour l'institutionnalisation de l'Etat de droit», l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH) tient son 7ème congrès du 27 au 29 mars à la Bibliothèque nationale de Rabat. L'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH) tient son 7ème congrès du 27 au 29 mars à Rabat. La session thématique de ce 7ème congrès sera consacrée à la question de la lutte contre l'impunité. «Le congrès se propose de consacrer l'idée de bannissement de l'impunité en tant que norme éthique, principe juridique revendiqué par l'Etat de droit et facteur important dans l'équation faisant figurer, de manière équilibrée, la sanction, les valeurs des droits de l'Homme et les impératifs de moralisation de la vie publique, de réalisation de la justice sociale et de diffusion d'une culture citoyenne», a déclaré Amina Bouayach, présidente de l'OMDH. A travers ce thème, l'OMDH se propose de contribuer à l'ancrage de la lutte contre ce fléau, une lutte qui constitue une valeur morale et juridique de l'Etat de droit, un facteur de réhabilitation de l'équité et un principe fondamental universel en plus du respect des principes de la moralisation de la vie publique, de la réalisation de la justice sociale et de la vulgarisation de la culture citoyenne. Le 7ème congrès se tiendra en présence de 300 congressistes, de plusieurs observateurs ainsi que des invités représentant des organisations et instances nationales et internationales. Le choix du thème du congrès procède, d'après Mme Bouayach, de la conviction profonde de l'Organisation quant à la nécessité de consacrer l'égalité devant la loi, de donner consistance aux principes du droit au questionnement dans la gestion publique, de moralisation de la vie publique et de mise en œuvre des poursuites prévues par la loi à l'encontre de quiconque enfreigne les règles et normes régissant la gestion de la chose publique. Ce congrès constitue aussi, selon la présidente de l'OMDH, une occasion d'évaluer le bilan de 20 ans d'action militante pour dégager une vision d'avenir et s'employer, à pas résolus, à enraciner et consacrer le travail dans ce domaine. Elle a souligné que ce bilan porte sur deux niveaux. D'une part, l'Organisation a grandement contribué, durant cette période, à l'élaboration de documents législatifs et organisationnels et de chartes internationales relatives aux droits de l'Homme. L'OMDH a, d'autre part, participé à la mise au point de nouveaux mécanismes d'action en matière des droits de l'Homme, basés sur la légalité, le respect de la loi et le suivi direct et concret des pratiques des droits de l'Homme, quelle que soit leur nature, et l'ouverture de plusieurs dossiers dans le domaine, ce qui a assuré à l'Organisation une accumulation positive. Mme Bouayach estime, en outre, que l'Organisation a participé tout au long de cette période à l'élaboration et la présentation de rapports sur les droits de l'Homme et veillé au renforcement de la coopération et de la coordination avec les associations actives dans ce domaine ainsi qu'avec les médias. Outre la session thématique, l'étape organisationnelle du congrès constitue pour l'ensemble des congressistes une occasion pour élaborer une stratégie d'action pour l'étape à venir et décliner des programmes réalistes exprimant les préoccupations des militants de l'Organisation, en perspective de conforter l'action en matière des droits de l'Homme et de consacrer la promotion de la culture des droits de l'Homme. Selon la présidente de l'OMDH, Mme Bouayach, le 7ème congrès se veut également une opportunité pour approfondir le débat sur la dynamisation des mécanismes de protection des droits de l'Homme et de la démocratie et l'élaboration d'un nouveau concept pour appréhender au mieux la relation entre démocratie et droit au développement.