Le Parlement européen a finalement rectifié le pré-rapport controversé sur le Sahara, supprimant plusieurs chapitres erronés sur la situation des droits de l'Homme dans les provinces sahariennes. Le Maroc a finalement eu gain de cause auprès du Parlement européen. Le pré-rapport sur les droits de l'Homme au Sahara, qui au-delà de son contenu tendancieux à l'égard du Maroc, a fait l'objet de scandaleuses fuites à la presse espagnole, vient d'être complètement recadré. La version revue et corrigée balaie d'un revers de main une série d'impairs et d'amalgames savamment orchestrés par certains Eurodéputés sur la question des droits de l'Homme dans les provinces sahariennes. Ainsi relève-t-on qu'un ancien chapitre qui recommandait, comme le souhaitait le Polisario, «l'élargissement du rôle de la Minurso au suivi de la situation des droits de l'Homme au Sahara», a été rectifié. Le pré-rapport avait demandé à l'Union européenne d'intervenir auprès de l'ONU pour étendre le rôle de la Minurso à la question des droits de l'Homme, reprenant à son compte une basse manœuvre séparatiste. Ecartant cette option, le présent rapport recommande simplement un «droit de regard» de la part de la représentation parlementaire européenne accréditée au Maroc. «Certains pourraient certes considérer cette recommandation comme une ingérence dans les affaires intérieures du Maroc, mais il ne faut pas oublier que le Maroc jouit d'un Statut avancé auprès de l'Union européenne», explique un observateur. «Le Statut avancé fait du Maroc, certes non pas un membre, mais plus qu'un partenaire», fait constater Carlos José Iturgaiz Angelo, président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec le Maghreb, dans une interview parue hier sur le site du Parlement européen. Par ailleurs, le même Parlement a corrigé une autre erreur monumentale qui a fait que la chimérique RASD soit considérée comme un «Etat» dans le projet de rapport. «Jamais la chimérique «république» n'a été reconnue par l'Union européenne, il n'était question que de « mouvement» ni plus ni moins», précise un observateur. Et ce n'est pas tout. Le fameux pré-rapport a omis, - à l'insu du plein gré de ses auteurs -, de parler de la situation kafkaïenne des séquestrés de Tindouf, ce qui a amené le Parlement européen à rectifier le tir. Un chapitre du pré-rapport faisant état de «liberté de circulation» dans les camps a été éludé. Mais il y a plus. Dans l'ancienne copie, des rapports non équilibrés établis par des ONG internationales, telle que celui de Human Rights Watch, étaient cités en référence. A rappeler que le rapport de HRW, présenté fin décembre à Rabat, avait été très critique à l'égard du Maroc. Le Parlement européen a là encore réagi en supprimant toute référence à ce genre de rapports qui étaient passés à côté de la vérité. Tout bien considéré, le rapport final du Parlement européen a rendu justice au Maroc. Au-delà des rectifications auxquelles il a procédé, ce Parlement a reconnu les efforts entrepris par notre pays, durant ces dix dernières années, pour améliorer la situation des droits de l'Homme. Et elle est bien meilleure que celle prévalant à Tindouf, ou plus encore en Algérie.