Depuis l'entrée en vigueur du Code de la famille en 2004, le nombre des actes de mariage a augmenté de manière notable, a relevé le ministère de la Justice lors d'une récente journée d'étude organisée à Rabat. Le ministère de la Justice a organisé, vendredi, à Rabat, au siège de l'Institut supérieur de la magistrature, une journée d'étude sous le thème «Le Code de la famille après 5 ans d'application». La conférence a été présidée par Abdelouahed Radi, ministre de la Justice. Ont pris part également à cette conférence, Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Driss Dahak, secrétaire général du gouvernement et Taïeb Cherqaoui, premier président de la Cour suprême. Le ministre da la Justice a souligné dans son allocution que «le Code de la famille constitue une réforme sociale très importante du fait que les dispositions ont des effets directs sur la famille marocaine». Depuis l'entrée en vigueur du Code de la famille, il a été constaté que le nombre des actes de mariage enregistrés auprès des sections des affaires de la famille (tribunaux de première instance), a augmenté de manière considérable. Ce nombre est passé de 236.574 en 2004 à 307.575 en 2008. Selon le ministre de la Justice, le nombre des mariages polygames est en nette régression d'année en année. Seuls 836 cas ont été enregistrés en 2008, avec un taux de 0,27%. Le divorce a été stabilisé ces cinq dernières années. Le taux de divorce est passé de 11,37% en 2004 à 9,08% en 2008. En revanche, le nombre des cas de divorce judiciaire «Tatliq» a augmenté. Plusieurs couples ont eu recours à la procédure du «Chiqaq» (divorce judiciaire sur demande de l'un des deux époux pour raison de discorde), pour mettre un terme à leur relation conjugale. En 2008, le nombre de demandes de recours à la procédure du «Chiqaq» a atteint 49.713. «Aussi bien les hommes que les femmes ont recours à la procédure du Chiqaq», a précisé Abdelouahed Radi. Le Code de la famille a été adopté dans le but de consolider l'égalité entre l'homme et la femme et préserver les droits de l'enfant. Pour une application saine du Code de la famille, le ministère de la Justice a institué une cellule de formation continue des ressources humaines travaillant au sein des sections des affaires de la famille. «La formation continue est un moyen pour améliorer le niveau et renforcer les compétences», a noté le ministre de la Justice. De son côté, la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité a estimé que «le Code de la famille est un acquis majeur pour le Maroc et pour la famille marocaine». Le Code de la famille est l'aboutissement d'un débat qui a mobilisé l'opinion publique marocaine pendant longtemps et constitue, sans aucun doute, un progrès indéniable au niveau national. Il marque une avancée et une étape importantes dans la consécration progressive du droit à l'égalité du genre. Devant le Parlement, S.M. le Roi Mohammed VI en a livré le contenu, le 10 octobre 2003, à travers un argumentaire conciliant entre la réalité sociale, les finalités de la Charia et la philosophie des droits humains fondamentaux. Le Code de la famille avait été adopté à l'unanimité par les deux chambres du Parlement le 5 février 2004. A travers ce nouveau code , le Royaume du Maroc a bien exprimé sa détermination à concilier sa volonté de se moderniser et son indéfectible attachement aux préceptes de l'Islam et à la tradition. Il s'agit d'une œuvre dont la contribution à la modernisation de notre société est considérable. L'intérêt suscité à l'étranger par le Code de la famille s'est manifesté, entre autres, à travers l'affluence des demandes, formulées auprès du ministère de la Justice, par diverses instances souhaitant obtenir la traduction de ce Code, en particulier dans les langues de divers pays d'accueil de la communauté marocaine résidant à l'étranger.