Le ministère de l'Intérieur vient d'affirmer l'engagement ferme des pouvoirs publics à faire face à toute dérive morale, ainsi qu'à toute atteinte aux valeurs religieuses de la société. Le ministère de l'Intérieur tape une nouvelle fois du poing sur la table. Après la mise au point au sujet de l'ONG «Ni Putes Ni Soumises», qui s'est vu opposer une fin de non-recevoir à sa demande de s'installer au Maroc, le département de Chakib Benmoussa réagit, même s'il ne le cite pas nommément, à la récente sortie médiatique du responsable de l'association des homosexuels «Kifkif». «Il a été constaté ces derniers temps que des voix s'élèvent, à travers des médias, pour tenter de faire l'apologie de certains comportements ignobles, qui constituent une provocation pour l'opinion publique nationale et ne tiennent pas compte des valeurs morales et doctrinales de notre société», relève le ministère de l'Intérieur. Devant cette situation, «les pouvoirs publics affirment leur ferme détermination à faire face, avec fermeté et dans le cadre des lois en vigueur, à tous les agissements contraires à nos valeurs», a mis en garde le ministère de l'Intérieur. Evoquant les livres chiites, ou tout autre écrit «visant à porter atteinte à nos valeurs religieuses et morales», le département de Benmoussa exprime la même «ferme détermination». A ce sujet, les pouvoirs publics mènent actuellement une campagne grandeur nature contre la commercialisation des livres chiites sur le territoire national. Cette opération est intervenue sur fond de crise diplomatique entre Rabat et Téhéran, accusée de tentative de porter atteinte au rite Malékite adopté par le Royaume par la diffusion et la promotion de l'idéologie chiite. Face au prosélytisme chiite iranien, conjugué à la sortie publique des ONG «Ni Putes Ni Soumises» et «Kifkif», le ministère de l'Intérieur appelle, au-delà de la mobilisation des pouvoirs publics, à la conjugaison des efforts de toutes les composantes de la société civile. «L'objectif, précise le communiqué, est de préserver la sécurité morale du citoyen et d'immuniser notre société contre tout comportement irresponsable qui est aux antipodes de son identité et de ses valeurs civilisationnelles». Dans le même communiqué, le ministère de l'Intérieur rappelle que «les services de police et les autorités administratives veillent inlassablement à lutter contre toutes les manifestations de dérive morale, prennent les mesures et dispositions nécessaires aux plans préventif et répressif et interviennent au quotidien en cas de besoin pour réprimer les auteurs de tout acte attentatoire aux coutumes et aux mœurs». Les motifs du rappel à l'ordre «Il a été constaté ces derniers temps que des voix s'élèvent, à travers des médias, pour tenter de faire l'apologie de certains comportements ignobles, qui constituent une provocation pour l'opinion publique nationale et ne tiennent pas compte des valeurs morales et doctrinales de notre société», indique le communiqué du ministère de l'Intérieur. Par ces «voix», s'entend par ordre chronologique la sortie médiatique de la présidente de l'ONG franco-maghrébine «Ni Putes Ni Soumises», Siham Habchi, et du responsable de l'association des homosexuels «Kifkif», Samir Bargachi. Pour rappel, l'ONG «Ni Putes Ni Soumises», installée à Paris, avait exprimé sa volonté d'ouvrir une représentation au Maroc, alors que «KifKif», ONG basée à Madrid, avait voulu sortir de la clandestinité et revendiqué la reconnaissance de la part de la société marocaine. Par ailleurs, ces derniers temps ont été marqués par le lancement par le ministère de l'Intérieur d'une opération destinée à saisir les livres et autres écrits faisant la promotion au Maroc de l'idéologie chiite.