Rachid Hayeg , président- directeur général de Chada FM, explique les enjeux de l'octroi de la deuxième vague de licences par la HACA. ALM : Que pensez de la décision de la HACA de surseoir à l'attribution d'une nouvelle licence de Télévision ? Rachid Hayeg : C'est une décision surprenante, nous nous attendions à avoir au moins une licence de télévision. C'est dommage pour le Maroc et la qualité du paysage audiovisuel marocain. Le manque de choix en télévision poussent les téléspectateurs marocains à regarder les chaînes étrangères notamment les chaînes orientales et européennes. En tant que Président du projet Chada TV, moi et mon équipe étions très confiants, car nous avions un très bon dossier de candidature et notre audition devant les sages du CSCA s'est très bien passée. Dommage, nous avions un projet d'une chaîne de télévision jeune, ambitieuse, et moderne. Avec l'arrivée de quatre nouvelles Radios, comment voyez-vous l'évolution du paysage médiatique marocain ? Les quatre nouvelles Radios sont thématiques et complémentaires de celles existantes. La HACA a insisté sur les services et la proximité. C'est une valeur ajoutée pour le paysage audiovisuel marocain, ainsi que sa qualité. Et cela dopera davantage le marché publicitaire, car avec la première génération de licences, le chiffre d'affaires publicitaires Radio a doublé. En tant que président de l'ARTI, j'ai envoyé au nom de toutes les Radios membres de l'association une lettre de félicitation à tous les nouveaux opérateurs de Radio et je les ai invités à joindre l'ARTI. Comment Chada FM compte faire face à la concurrence ? A Chada FM entre autres, nous sommes avantagés parce qu'on existe depuis deux ans. Nous sommes les pionniers de la Radio privée au Maroc. Chada FM a toujours respecté ses engagements et son positionnement. Nos audiences et notre chiffre d'affaires témoignent de notre bonne santé. Nous sommes devenus une marque forte comme on le dit dans certains jingles «Chada FM est une Radio d'avance», qui a peu de risque de s'ébranler face à cette nouvelle concurrence des nouvelles radios. Ce qui ne nous empêche pas d'améliorer notre grille des programmes, en offrant des nouveautés chaque saison, en recrutant d'autres talents dans notre équipe pour rester leaders au Maroc. Qu'amènera à la scène artistique et médiatique la démarche des conventions entre ARTI (Association des Radios et Télévisions indépendantes) et le BMDA (Bureau marocain des droits d'auteur) ? En tant que président de la ARTI, j'étais l'initiateur de cette convention. Cela nous a pris deux ans pour conclure et arriver à une convention qui arrange le BMDA et les opérateurs radio. Cette convention a pris en considération les difficultés de démarrage de la première génération de licence, et nous avons insisté avant l'arrivée des nouveaux opérateurs afin d'asseoir dans les meilleurs conditions cette convention. Je pense que les artistes et les ayants droit recevront leurs droit, en prenant contact avec le BMDA. Cela enrichira, grâce à cette initiative, la qualité et les capacités de productions de la scène marocaine.