* Les nouvelles stations radio semblent surmonter les diverses contraintes inhérentes à la création d'un nouvel espace audio. * Dans cet entretien, Rachid Hayeg, Directeur de Chada-FM, est persuadé que la mise sur les ondes des nouvelles chaînes privées répond parfaitement aux exigences de la HACA. Finances News Hebdo : Comment évaluez-vous les premiers débuts de Chada-FM? Rachid Hayeg : Toutes nos prévisions les plus optimistes se trouvent dépassées, de très loin. Chada FM a rencontré, dès ses débuts, un véritable succès auprès de ses auditeurs dont le nombre augmente de jour en jour grâce à un véritable phénomène de bouche à oreille qui nous échappe complètement. Les premières explications de la réussite de notre démarrage nous sont fournies, par nos auditeurs, via les centaines de SMS et appels téléphoniques spontanés que nous comptabilisons quotidiennement. A la base de cet engouement populaire se trouve une formule musicale magique transgénérationnelle dont personne ne peut prétendre avoir les ingrédients ni le secret, en dehors des fondateurs de Chada FM qui baignent dans la musique, en particulier marocaine, depuis bientôt vingt ans. On propose aussi un confort d'écoute des plus agréables sur la FM marocaine d'aujourd'hui. Toute agressivité sonore a été volontairement exclue de notre couleur d'antenne. Nous accordons surtout un ton d'antenne fédérateur, dynamique et enthousiaste qui fait ressortir les valeurs de Chada FM : sympathie, proximité et utilité. Aujourd'hui, de nombreux chauffeurs de taxi, lignes de bus, des magasins et autres lieux ouverts au public ont adopté Chada FM pour illustrer la bonne ambiance et la convivialité de leur accueil. Ceci constitue un signal fort qui conforte nos choix stratégiques dans le développement du concept Chada FM. F. N. H. : Quelles sont les grandes contraintes auxquelles vous avez dû faire face? R. H. : Toutes les grandes contraintes inhérentes à notre choix stratégique de bâtir une radio 100% indépendante et de pur sang marocain. Nous avons affronté toutes les difficultés et surmonté tous les obstacles grâce à notre sérieux et à notre bonne réputation, aidés en cela par des gens professionnels très expérimentés en matière de radiodiffusion, venus en particulier de France. A cela vient sajouter le soutien et l'accompagnement des responsables de la HACA qui ont fait preuve d'une grande capacité d'écoute, de conseil et d'encouragement... F. N. H. : Est-ce que le marché le marché publicitaire semble suivre les grandes ambitions affichées par votre nouvelle station? R. H. : Il est certainement prématuré de répondre à cette question. Tout ce que nous pouvons dire c'est que nous avons déjà obtenu nos premiers budgets, ce qui est de bon augure. Les différents professionnels du secteur publicitaire que nous avons rencontrés et à qui nous avons présenté notre radio ont manifesté un grand intérêt pour le concept Chada FM, son format et la cible visée. De toutes les façons, nous sommes conscients de la limite du marché publicitaire, vampirisé aujourd'hui, principalement, par le média télé. Notre défi consiste à créer une dynamique collective avec les autres opérateurs pour valoriser le média radio et lui redonner la place qu'il mérite. D'où mon idée de créer une association qui regroupe les nouveaux opérateurs privés afin de prendre des initiatives communes et de mutualiser certaines actions de défense et de promotion de nos nouvelles radios. F. N. H. : Est-ce que les obligations contenues dans votre cahier des charges semblent vous faciliter les contraintes liées au démarrage? R. H. : Les obligations contenues dans notre cahier des charges n'ont pas pour vocation de faciliter en quoi que ce soit les contraintes liées au démarrage. Cependant, il est juste de reconnaître, comme je l'ai signalé plus haut, que les membres et responsables de l'autorité de régulation font preuve d'une particulière bienveillance, d'un vrai souci d'encouragement et d'une certaine souplesse dans cette phase historique de lancement et d'installation d'un nouveau paysage radiophonique divers et pluraliste où cohabitent radios publiques et radios privées et indépendantes comme Chada FM. F. N. H. : Enfin, peut-on avoir une idée sur les projets futurs de Chada-FM pour capter plus d'audience? R. H. : Nous ne sommes qu'au tout début d'une superbe aventure médiatique autour de Chada FM qui a fait le pari de redonner à la chanson marocaine, dans toute sa diversité et sa richesse, ses lettres de noblesse et de la rehausser au plus haut niveau technique et artistique. Nous avons de nombreux projets conçus à la base pour nous aider à relever ce défi. Nos projets ne sont pas axés forcément sur la manière de capter plus d'auditeurs, mais sont plutôt orientés et pensés pour nous aider à réunir les meilleures conditions pour bâtir une grande radio en phase et en totale adéquation avec les attentes et les souhaits du citoyen marocain, connu pour son ouverture, sa générosité et sa tolérance.