Huit ans après la rencontre de la ville de Fès (2001), la ville d'Agadir a abrité les 19 et 20 février les Assises de la coopération décentralisée maroco-française. Initiées en étroite collaboration entre l'Association nationale des collectivités locales du Maroc, Cités Unies de France et l'Association des régions de France, cette rencontre a été co-présidée par Jean Paul Bachy, président de la région Champagne Ardenne et Tariq Kabbaj, président de la Commune urbaine d'Agadir. Dans ce cadre, un projet d'accompagnement à la décentralisation (PAD) a été mis en place en 2004. Cependant, les questions qui ont été posées aussi bien aux élus français qu'aux Marocains s'inscrivent dans l'ordre de la continuité, l'élargissement des champs d'investigation des uns et des autres dans une relation « win-win » (gagnant-gagnant) en dressant l'état des lieux des différentes réalisations dans le cadre de cette coopération. En outre, le Statut avancé accordé par l'Union européenne au Maroc et les différents échanges économiques entre les deux pays incitent les différents intervenants à renforcer les dispositifs de collaboration. A l'issue de cette rencontre, plusieurs recommandations ont été établies. Ainsi, des demandes ont été formulées autour de l'importance de consolider et améliorer les différents dispositifs d'accompagnement, de coordination et d'évaluation de cette coopération. Dans le même contexte, on note la demande de création d'une instance de concertation dédiée à la coopération décentralisée. L'objectif de cette entité est d'assurer une mise en cohérence des actions et des financements pour la promotion et l'accompagnement des initiatives de coopération décentralisée. En outre, le rôle des administrations déconcentrées en matière de coopération décentralisée a été souligné. D'autres recommandations ont été faites à cet égard, il s'agit d'assurer le soutien aux associations des collectivités locales pour la création d'un comité de promotion de la coopération décentralisée. L'accent a été également mis sur la mise en place de programmes pilotes de coopération décentralisée. Par ailleurs, les élus français et marocains ont opté pour un rythme triennal pour les Assises de la coopération décentralisée maroco-française. Ces assises contribuent à rappeler le rôle des élus locaux et des collectivités dans la promotion du processus de développement du Royaume.