À la tête du CDVM depuis près de 8 ans, Dounia Taârji vient d'être remplacée par Hassan Boulaknadal. Un professionnel connu et reconnu qui devra rehausser les indicateurs des milieux financiers. Fin de mission de Dounia Taârji à la tête du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM). Après une année de remous qui a défrayé la chronique financière, elle vient d'être remplacée par Hassan Boulaknadal. Dérapages de quelques sociétés de Bourse, défaillance du système informatique, krach boursier, sanctions, fuites d'informations, démission forcée du directoire de la Bourse…L'année précédente a été marquée par plus de bas que de hauts sur la place financière casablancaise. Exactement, à l'image de ses deux baromètres. Après près de huit ans à la tête du CDVM, Mme Taârji passe le flambeau à M. Boulaknadal. Connu et reconnu dans les milieux des finances, il a occupé pendant de nombreuses années la fonction de directeur général de BMCE Capital Gestion. Aux commandes du gendarme de la Bourse, M. Boulaknadal peut se targuer d'une expérience de 15 années dans la gestion des actifs financiers. Il fait partie de ceux qui ont contribué à la création des premiers OPCVM marocains et au développement des composantes de la gestion collective. Le nouveau directeur général du CaDVM est spécialisé dans la gestion privée, le capital-risque et la titrisation. Membre du directoire et secrétaire général de BMCE Capital de mars 2004 à octobre 2008, il a assuré, entre 2003 et janvier 2009, la présidence de l'Association des sociétés de gestion et fonds d'investissement (ASFIM). M. Boulaknadal était également directeur adjoint à MARFIN, société de gestion de portefeuilles du groupe BMCE (1995-2002). Il est titulaire d'un DEA en mathématiques appliquées aux sciences économiques à l'université de Paris 9 Dauphine/ENSEA et d'un DEA en statistiques, probabilités et informatique à l'université de Rouen. Sur son nouveau bureau au CDVM, M. Boulaknadel a d'énormes dossiers. Entre nouvelles circulaires et autres mesures de contrôle, le dossier le plus urgent est celui d'installer des procédures de collaboration entre le CDVM et le directoire de la Bourse de Casablanca afin d'éviter d'éventuels dysfonctionnements générés plus par des rivalités personnelles que par des soucis professionnels. Le conseil d'administration du CDVM, tenu jeudi 19 février, sous la présidence de Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances, a souhaité à M. Boulaknadal «un plein succès dans ses nouvelles fonctions et l'a assuré de tout son soutien». Du soutien, il en aura certes besoin pour mener à bien sa mission.