Avec seulement 83% d'Iraniens qui croient que la religion occupe une place importante dans leur pays, l'adage se vérifie définitivement : le voile ne fait pas le moine ! On ne le savait peut-être pas, mais on vient de l'apprendre à travers une étude de l'institut américain Gallup spécialisé dans les sondages. Le Maroc est un pays de croyants. Nous sommes ainsi 98% de Marocains à considérer que la religion occupe une place importante dans notre vie. Etonnant, non ? Non. Ce qui me surprend ce sont les 2% restants, soit un peu plus de six cent mille de nos concitoyens qui auraient un rapport très dilué avec la religion, pour ne pas dire athées. Grâce à ces chiffres, le Maroc se retrouve dans le top 10 des pays les plus croyants, mais bon dernier de ce peloton de tête en occupant seulement la dixième place. Je n'ai aucune idée sur la position de l'Arabie Saoudite, mais en tous les cas, elle n'est vraisemblablement pas première puisque la tête du classement revient à l'Egypte avec 100% de réponses positives. Le plus stupéfiant de ces résultats, c'est qu'ils ne placent pas l'Iran dans le top ten des pieux. Avec seulement 83% d'Iraniens qui croient que la religion occupe une place importante dans leur pays, l'adage se vérifie définitivement : le voile ne fait pas le moine ! Parmi les conclusions les plus saillantes de cette étude, est que la religion épouse mieux la pauvreté tandis que l'incroyance va mieux aux pays développés. Même si le taux américain où la ferveur religieuse atteint 65% de la population, la moyenne des pays développés est de seulement 38% alors qu'il est supposé que beaucoup de science, contrairement à son peu, rapproche de Dieu. Une idée à mettre désormais au placard des idées reçues. On ne sait quelle valeur accorder aux enseignements de cette étude ni à la rigueur de ses questions même si par ailleurs il est acquis que la religion est le refuge du pauvre, du malade et du riche également. Quand il est physiquement mal portant ou «boursièrement» souffrant. D'autres paramètres sont à introduire et d'autres conséquences sont à vérifier. Par exemple, la religion s'oppose-t-elle à la rationalité, la religiosité est-elle antinomique avec la laïcité ou encore un homme de foi est-il toujours en conformité avec la loi ? C'est sujet à débat. Ce qui est acquis, c'est qu'en religion comme en politique, il y a souvent beaucoup de professions de foi et la plupart du temps peu de suivi. «Espagne, chasse aux Marocains», ce titre d'un quotidien du soir commente une note interne de la police espagnole qui croit avoir trouvé une solution à l'éradication de l'immigration clandestine. La note contraint les policiers à une obligation de résultat. 35 immigrés aptes à l'expulsion par semaine. De préférence des Marocains. Cela me rappelle les quotas de chasse, tant de tourterelles par chasseur afin de préserver la faune. L'Espagne en est là et pour un pays qui se veut apôtre de la démocratie et des droits de l'Homme, c'est un signe de décadence. Mais s'il est déjà indécent de prendre des enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages, c'est encore pire de les traiter comme des chiens. Ce qui semble être malheureusement le cas.