Le Maroc compte 80 boxeuses, soit près de 6% du nombre des boxeurs. La passion et la quête de la célébrité poussent les femmes à monter sur le ring. Fini le temps où les femmes ne pratiquaient pas les sports violents. La boxe en est un bel exemple. Ce sport de combat suscite depuis quelques années un intérêt particulier chez la gent féminine. Au Maroc, la pratique de cette discipline avait fait son apparition en 2001, lors des Championnats d'Afrique qui s'étaient déroulés au Caire. À l'époque, avec les deux boxeuses Kabira Rochdi et Nadia Sayad, le pays avait dit son mot en la matière. Kabira Rochdi avait décroché la médaille d'or (75kg), tandis que Nadia Sayad s'est contentée de l'argent. Après ces temps glorieux, les deux ex-championnes ont immigré vers d'autres cieux. Kabira Rochdi est actuellement professeur dans une salle de sport aux Emirats arabes unis, alors que Nadia Sayad s'est installée en Hollande. Au niveau national, les plus fortes boxeuses viennent des clubs de Nahda de Berkane, Chaâbi de Casablanca, des clubs du FUS et des FAR de Rabat. Contactée par ALM, Ikram Salim, une jeune boxeuse faisant partie de la sélection nationale, a déclaré «mes débuts étaient dans le king-boxing, mais je ne m'y suis pas retrouvé. J'ai constaté après que j'ai un grand amour pour la boxe. C'est un sport où le corps est sans arrêt en mouvement. Il faut s'imposer aussi bien physiquement que mentalement. Aujourd'hui, j'éprouve du plaisir en montant sur le ring. La boxe est un excellent moyen d'évacuer le stress. Au fil des séances, vous vous sentirez plus sûr de vous, plus fort mentalement et cela a des répercussions positives sur la vie de tous les jours». Récemment lors de l'assemblée de la Confédération africaine de boxe (CAB), qui s'est tenue à Casablanca, la CAB a attribué au Maroc l'organisation des premiers Championnats d'Afrique de boxe féminine prévus en 2012. Parmi les boxeuses qui promettent, citons Hanaa Nassim et aussi Nezha Cheddadi. Mais, il est important de mentionner que les deux prochaines compétitions locales, le championnat national et la Coupe du Trône ne sont prévues qu'en juillet et août prochains. De nos jours, ils sont près de trente clubs de boxe féminine au Maroc réunissant quatre-vingt boxeuses, toutes catégories confondues. 36 femmes sont affiliées aux clubs de Casablanca, la capitale économique et de la boxe africaine. La dernière compétition internationale à laquelle avait pris part la sélection nationale de boxe féminine remonte à 2007, en Tunisie. La sélection nationale des boxeuses composée de Meryem Errachidi (51 kg), Zahra Ezzahraoui (54 kg), Hanaâ Nassim (71 kg) et Ikram Salem (57 kg) et qui étaient entraînées pour quelque temps par l'ex-champion olympique, Abdelhak Achik, avaient donné une belle image du noble art marocain. Dans cette compétition, Meryem Errachidi avait remporté l'argent, Zahra Ezzahraoui le bronze, Hanaâ Nassim avait offert à son pays le métal précieux et en finale, Ikram Salem a décroché une médaille de bronze. Ce tournoi international a connu la participation de pays européens comme la France, la Roumanie mais aussi des pays arabes connus dans la discipline à l'instar de l'Egypte, le Liban, la Syrie, la Palestine et la Tunisie. Les meilleures boxeuses sont celles qui ont déjà combattu en full-contact. Elles ont une excellente condition physique. Celles qui n'avaient jamais eu l'occasion de monter sur le ring sont moins fortes. La boxe féminine, si elle est bien négociée pourra offrir des chances de médailles pour la boxe nationale puisque d'ici 2012 ou au plus tard 2014, elle fera partie des disciplines olympiques.