Le Conseil de sécurité n'a pas imposé comme prévu le projet de résolution 1495 soutenant le plan Baker II. Il l'a adopté jeudi 31 juillet presque à l'unanimité de ses membres comme “bonne base“ de négociation pour arriver à une solution mutuellement acceptable par les parties en conflit. Le Conseil de sécurité n'a pas imposé comme prévu le projet de résolution 1495 soutenant le plan Baker II. Il l'a adopté jeudi 31 juillet presque à l'unanimité de ses membres comme “bonne base“ de négociation pour arriver à une solution mutuellement acceptable par les parties en conflit. Adopter au lieu d'imposer. La différence entre les deux démarches est de taille. Emmenés par les Etats-Unis, les membres du Conseil de sécurité ont fait marche arrière sous la pression de la diplomatie marocaine et de la mobilisation royale. Selon les officiels marocains, Rabat a gagné une grande bataille, n'en déplaise aux adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume. L'Algérie et l'Espagne notamment, qui ont milité jusqu'au bout pour imposer le projet de résolution en question, se sont retrouvées du coup décalées. Madrid, qui présidait le conseil de sécurité, a raté surtout une occasion importante de clarifier son jeu à l'égard de ce dossier. “ Après l'adoption de ce texte, les membres du conseil de sécurité se sont félicités du consensus réalisé après des consultations difficiles. Ils ont souligné que cette résolution n'impose rien aux parties mais au contraire les incite à poursuivre un dialogue direct et à rechercher ensemble une solution juste, durable et mutuellement acceptable au différend qui les oppose“, lit-on dans le deuxième paragraphe du communiqué de presse publié à l'issue de la réunion sur la question du Sahara par le service d'information du conseil de sécurité. Le deuxième paragraphe explique le fond, qui est justement sujet à caution et dénoncé par le Maroc, de ce que les Nations-unies appellent le “Plan de paix“ : “tel que proposé par l'envoyé personnel du secrétaire général, le Plan de paix prévoit l'organisation d'un référendum sur le statut définitif du Sahara occidental, au plus tôt quatre ans et au plus tard cinq ans après son entrée en vigueur. Ladite entrée en vigueur est fixée à la date où le Maroc et le Front Polisario-parties intéressées-, l'Algérie et la Mauritanie- pays voisins- et l'Organisation des nations-unies l'auront signée“. Ainsi l'Algérie aux yeux des Nations Unies n'a de statut autre dans le dossier de Sahara que de celui de simple pays voisin. Donc neutre, désintéressé . Voire… L'ONU cherche selon toute vraisemblance à faire passer l'Algérie pour ce qu'elle n'est pas alors qu'il est de notoriété publique que ce pays est un acteur principal d'un conflit qu'elle a créé de toutes pièces. Qui a fabriqué le Polisario et continue à l'héberger et à l'armer ? L'Algérie. Qui a proposé le projet de partition du Sahara marocain ? Encore l'Algérie. Qui soutient aujourd'hui le principe “d'autodétermination du peuple Saharoui“ ? Toujours l'Algérie. Où sont détenus contre le droit international le millier de prisonniers de guerre marocains ? À Tindouf en Algérie. L'Algérie a beau manœuvrer en pratiquant le jeu de la duplicité, le Maroc ne bradera jamais sa cause nationale, conscient et convaincu que l'avenir de la région passe obligatoirement par une solution politique du conflit dans le cadre de la souveraineté marocaine. Autrement, il n'y a rien à négocier. Ce qu'ils appellent “le Plan de paix“ ressemble dans le fond à un bon plan de déstabilisation…