Le programme de relance de Moukawalati se base, entre autres, sur une ouverture à tous les porteurs de projets et une sensibilisation des agences bancaires locales. Plus proche de vous, plus simple pour vous. C'est désormais la nouvelle signature de Moukawalati qui lance aujourd'hui, mercredi 11 février, une large campagne de communication. L'objectif étant de médiatiser les cas de réussite. Depuis son lancement en août 2006, Moukawalati a véhiculé une image d'échec puisqu'il avait du mal à atteindre ses objectifs: la création de 30.000 très petites entreprises (TPE) et 90.000 emplois en 2008. Au lieu des 30.000 entreprises prévues initialement, ce programme est arrivé à peine à créer quelque 1.044 entreprises. Un recadrage de Moukawalati qui veut pousser les jeunes à se mettre à leur propre compte s'est donc imposé après plus de deux ans de la date de son coup d'envoi donné par l'ex-Premier ministre Driss Jettou. Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Nizar Baraka, ministre chargé des Affaires économiques et générales, et Hafid Kamal, directeur général de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), étaient tous les trois présents pour annoncer la relance de Moukawalati lors d'une conférence de presse organisée, lundi 9 février, à Casablanca. La relance se base essentiellement sur l'ouverture de la cible à tous les porteurs de projets, la dynamisation des comités régionaux Moukawalati à travers la création de 71 comités techniques locaux ainsi que la sensibilisation des agences bancaires locales. Le financement est une étape cruciale pour tout porteur de projets. Le plan de relance de Moukawalati veut que les banques accordent un meilleur accompagnement du programme de la constitution du dossier à la mise en œuvre de l'entreprise en passant par la finalisation du business plan. Nizar Baraka qui suit désormais le dossier de Moukawalati a précisé que le «soutien du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) fera de ce programme une réussite». «Ce projet est important, mais il a connu des difficultés. Il faut noter aussi que Moukawalati a à peine un an et demi et non pas six ans. 2008 a été donc une année de rodage pour ce programme. D'ailleurs, au cours de ces trois mois, nous avons remarqué une amélioration du nombre de projets financés par les banques», a souligné M.Rhmani. «Dernièrement, les banques ont commencé à accorder plus de soutien à ce programme. E-Floussy en est la preuve. En ce qui concerne les étapes de validation, elles sont nécessaires parce que le projet doit être bien ficelé avant de donner l'argent», a-t-il ajouté. Moukawalati veut faire bénéficier les jeunes Marocains de deux mesures importantes au niveau du financement. Il s'agit d'une avance sans intérêts représentant au maximum 10% de l'investissement et dans la limite de 15.000 dirhams remboursables sur six ans dont trois de grâce. La deuxième mesure concerne la garantie du crédit par l'Etat à hauteur de 85%.