Les investigations menées par la justice ont permis l'arrestation d'un important suspect à Nador. Cette nouvelle arrestation s'inscrit dans le cadre de la lutte acharnée menée par le Maroc contre le trafic de drogue. Dans le cadre du démantèlement d'un important réseau de trafic international de drogue, un individu, présenté comme un «gros poisson», aurait été arrêté à Nador, apprend-on mercredi, 4 février, de source judiciaire. Il s'agit de A.H, alias Tchato, dont l'arrestation s'inscrit au titre des investigations menées par la justice, et au terme desquelles 98 personnes ont été déférées devant le juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca dont 96 ont été placées sous mandat de dépôt, jusqu'au 30 janvier dernier. Parmi les suspects figurent 26 civils, 29 éléments de la Marine royale, 17 éléments de la Gendarmerie royale, 23 éléments des Forces auxiliaires et un élément des Forces armées royales. Le juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca a ordonné, outre la mise sous mandat de dépôt de 96 suspects, la mise sous scellé et le gel de leurs biens immobiliers et mobiliers ainsi que leurs comptes bancaires et ceux de leurs conjoints et descendants. Ces personnes sont poursuivies pour «leur implication présumée dans la constitution d'une bande criminelle, trafic international de drogue, corruption et non dénonciation de délit». Les investigations se poursuivent en vue de déterminer le degré d'implication d'autres personnes dans les crimes précités. Les services de sécurité avaient procédé, le 11 janvier dernier, sur instructions du Parquet, à l'arrestation d'un important narcotrafiquant, qui effectuait des expéditions de chira à partir de la région de Nador à destination des côtes espagnoles. Des sources judiciaires avaient précisé que le narcotrafiquant neutralisé effectuait ces expéditions pour le compte de commanditaires établis en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas et dans l'enclave occupée de Mellilia. Un important réseau, qui opérait avec la complicité d'éléments de la Gendarmerie royale, de la Marine royale et des Forces auxiliaires, avait alors été démantelé. Les personnes citées dans le cadre de cette enquête ont été auditionnées et suspendues de leurs fonctions par leurs corps respectifs.