La protection des prisons contre les pratiques illégales passe par l'adoption d'une approche globale, selon Hafed Benhachem. La protection de l'établissement pénitentiaire contre les pratiques illégales, notamment la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants passe par l'adoption d'une approche globale et concertée qui associerait tous les acteurs concernés, a affirmé Moulay Hafed Benhachem, délégué général à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion. Intervenant à l'ouverture d'un séminaire sur «La mise en œuvre du protocole facultatif à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (CAT), organisé par le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) en collaboration avec l'Association pour la prévention de la torture (APT), M. Benhachem a souligné que cette protection doit se faire sur la base de la protection des intérêts de la société et l'institution d'un système coercitif qui consolide la légalité de la peine en parfaite harmonie avec les législations et conventions internationales y afférentes. «Le Maroc, et par souci du respect des dispositions de la convention internationale contre la torture, a introduit, dans son code pénal, un amendement incriminant la torture», a-t-il dit, rappelant les efforts déployés par la délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, à travers l'organisation de journées d'information avec la participation des représentants du parquet, de la police judiciaire et des directeurs des établissements pénitentiaires, en vue de les sensibiliser aux nouveautés de ce texte. «De même, a-t-il ajouté, la délégation générale assure le suivi de cette question en émettant des directives et des rappels à l'intention des directeurs des établissements pénitentiaires sur la base de la pratique quotidienne, de plaintes ou d'observations émises à ce sujet, et n'hésite pas à réprimer tout manquement relevé à travers des actes concrets, à prendre les mesures qui s'imposent à l'encontre des contrevenants et à en référer le cas échéant à la justice».