En marge du SmapExpo inauguré, samedi 24 janvier, à Bercelone, le professeur Abdelhamid El Ouali a présenté son ouvrage «L'autonomie au Sahara, prélude au Maghreb des régions» en présence de plusieurs personnalités marocaines et catalanes. «L'impasse dans laquelle se trouve actuellement la question du Sahara est à imputer à l'Algérie qui bloque toute solution de ce conflit», a affirmé, samedi 24 janvier, à Barcelone, le professeur Abdelhamid El Ouali, en présentant son ouvrage «L'autonomie au Sahara, prélude au Maghreb des régions». La présentation de cet ouvrage audacieux, qui fait une analyse pertinente du problème du Sahara et des obstacles entravant sa solution, a eu lieu dans le cadre de SmapExpo Barcelone, la première et plus grande exposition culturelle et économique du Maroc en Espagne. Devant un parterre de responsables catalans et en présence de Ahmed Taoufiq Héjira et Mohamed Ameur, respectivement ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace et ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et d'un grand nombre de Marocains résidant en Catalogne et en Espagne, le Pr. El Ouali, de la Faculté de droit de Casablanca, a souligné que «le problème du Sahara est un problème interne de l'Algérie, une Algérie incapable de se démocratiser». «Incapable de se démocratiser, l'Etat algérien, connu pour sa longue histoire hégémonique, a besoin d'un ennemi à l'extérieur. Et parce qu'il ressent un complexe vis-à-vis du Maroc, il n'a pas trouvé meilleur ennemi que son voisin le plus immédiat, le Maroc», a-t-il soutenu. Selon lui, l'impasse que connaît aujourd'hui la question du Sahara est le résultat d'une approche erronée de ce problème, estimant que si la question d'autonomie est aujourd'hui d'actualité cela est dû à l'échec criant du principe d'autodétermination qui a servi pour désintégrer les Etats. «Le problème du Sahara est la résultante de la politique de l'Espagne franquiste. C'est une manipulation de cette Espagne franquiste, mais c'est aussi l'histoire d'une manipulation programmée pour échouer», a-t-il dit, car «le Sahara a déterminé pour longtemps et déterminera toujours l'Histoire du Maroc». Soulignant que l'impact désintégrateur se répercutera à coup sûr sur l'Algérie et dans une moindre mesure sur l'Espagne, il a affirmé que l'autodétermination est vouée à l'échec car elle a capoté et capote toujours sur le problème d'identification des Sahraouis. Evoquant la proposition d'autonomie présentée par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara, il a estimé que ce projet audacieux est la seule issue viable pour ce conflit. «Certes le projet d'autonomie a été présenté par le Maroc, mais l'idée d'autonomie a germé depuis 1991 au sein des Nations Unies», a-t-il indiqué, affirmant que «les auteurs du projet marocain d'autonomie du Sahara ont pris ce qu'il y a de meilleur dans les expériences réussies d'autodétermination». Selon lui, «le principe d'autonomie est une façon de concevoir une régionalisation plus prononcée comme c'est le cas de la Catalogne qui constitue un modèle parfait d'autonomie», a-t-il encore dit. Auparavant, le directeur général de Sapress, Mohamed Berrada, a souligné, lors de la présentation du livre de Abdelhamid El Ouali, «l'importance de cet ouvrage qui développe un argumentaire tout à fait d'actualité».