Le Salon d'hiver, Biennale de Marrakech, a accueilli, durant quatre jours, plus de 5000 visiteurs entre artistes et professionnels de l'art. Présidée par André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Abderrazak Benchaabane fondateur du Salon, la première édition du Salon d'hiver de Marrakech était une occasion de rencontres artistiques autour de plusieurs domaines culturels, notamment la peinture, la sculpture, la création numérique et les arts visuels. Abderrazak Benchaabane a déclaré que : «En renouant avec cette tradition des salons d'hiver, il sera possible aux personnes présentes dans la ville de Marrakech de découvrir des talents et des modes d'expression artistiques nouveaux. Le souffle singulier de l'art marocain actuel n'a pu être mis en valeur que grâce au travail courageux, persévérant et patient de galeristes marocains ou étrangers. Depuis plusieurs années, ces femmes ou ces hommes œuvrent pour valoriser toujours davantage des artistes déjà consacrés tout comme ils proposent leurs cimaises à de jeunes talents et à de nouvelles tendances artistiques». Les programmations du salon, premier dans son genre, s'articulaient autour de trois activités principales. La première a consisté en la présentation d'un salon professionnel réunissant six galeries de Marrakech, baptisée «Figures de l'art contemporain au Maroc». Ainsi, la galerie Marsam (Rabat), Matisse Art Gallery (Marrakech), galerie Lucie & Seligman (Paris), la galerie Tindouf (Marrakech) et la galerie Poit & Line (Marrakech) qui ont présenté un panorama de la création artistique au Maroc. Par conséquent, un stand a accueilli une exposition-hommage qui était dédiée à Hassan El Glaoui et Farid Belkahia. Un autre Stand a rendu hommage à un groupe d'artistes.La deuxième activité a été celle qui a porté sur l'organisation de conférences et rencontres. Au sein des locaux de l'ESAV (Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech) en plein campus universitaire de Marrakech, Safaâ Rouas a présenté une création artistique spécialement consacrée à cette occasion de la Biennale artistique de Marrakech. C'était une occasion, pour le public, de découvrir les créations des jeunes artistes qui donnent une nouvelle dimension à la création artistique au Maroc tout en s'inscrivant dans un courant international plein d'ouverture et de promesse pour les artistes. Par ailleurs, un colloque sur le thème «Quelle médiation pour l'art au Maroc aujourd'hui?» sous la direction de Nicole de Pontchara, a réuni des critiques d'art, journalistes, universitaires et professionnels du marché de l'art. Le colloque a eu lieu vendredi 19 décembre à la fondation Dar Bellarj située dans la médina de Marrakech. La dernière activité a toutefois été marquée par l'organisation d'une vente aux enchères dans la nouvelle maison de vente «British home», et à laquelle ont pu participer artistes et collectionneurs. «Prenons en effet le temps d'une escale curieuse et gourmande, dans la galaxie de toutes nos musiques. Prolongeons ce voyage dans l'univers de la création plastique ou de nos nouvelles écoles cinématographiques, littéraires ou artisanales. Comment ne pas y voir en ce mois de décembre 2008, l'expression d'une impressionnante lame de fond qui a profondément remodelé et redessiné notre paysage culturel. Loin du satisfecit ou de la complaisance, ce constat se veut surtout le marqueur d'un espace et d'un moment qui sont ceux d'un Maroc redevenu curieux, ouvert à la diversité et réconcilié avec toutes les formes de la contemporanéité. Un Maroc qui sait désormais reconnaître et accepter ce mouvement de la vie qui ne s'est jamais mieux exprimé que par la liberté de créer», a indiqué André Azoulay. Il convient certes de rappeler que la cité impériale a connu toute une histoire avec l'art plastique. En effet, des salons d'hiver étaient organisés, depuis les années 50, auxquels plusieurs artistes tant Marocains qu'étrangers résidents à Marrakech ont pu participer.