C'est une marque d'ouverture et de croyance durable en les droits de l'Homme dans notre pays. «Ni Putes Ni Soumises», une ONG française dont la fondatrice, Fadela Amara, siège au gouvernement en France, va, donc, ouvrir une antenne chez nous. C'est une marque d'ouverture et de croyance durable en les droits de l'Homme dans notre pays. Maintenant que cela est dit — un peu vite dit — il faut voir les choses en face. L'action de tous les jours de cette association ne va pas être de tout repos. Elle ne va pas être acceptée de gaieté de cœur. Il va falloir qu'elle compose avec les contradictions sociales, les hypocrisies multiples et la fausse dévotion érigée en système de pensée. Déjà le champ de la soumission, à lui seul, est tout un programme. Il est aussi vaste que la Terre de Dieu. Il occupe l'essentiel du temps compté des ONG féministes nationales. Quant à la prostitution, induite par le nom de l'association, la coutume locale veut que l'on ne l'aborde pas frontalement. Jamais. Ou peut-être en biais. Comme l'alcool. Comme les jeux. Comme le porc. Comme le reste. Et comme vous le savez, c'est surtout le reste qui pose problème.