Le projet de loi régissant la vie des partis, suscite déjà bon nombre de réactions. Khalid Naciri, membre du Bureau politique du PPS, apporte sa contribution. Pour la conception, M. Khalid Naciri, estime que nous avons besoin d'un texte nouveau qui organise la vie des partis car, le dahir de 1958 est essouflé. Le nouveau texte, dit-il, doit répondre à deux exigences : d'abord confirmer l'option démocratique et libérale ( le texte doit donner la possibilité aux citoyens de se doter librement de moyens d'expression) ; ensuite, il doit organiser la fonction des partis dans le cadre de la responsabilité . La mission fondamentale des formations partisanes, a-t-il affirmé, consiste à assurer l'encadrement, la formation, l'éducation et la représentation des citoyens. M. Naciri ajoute qu'il a lieu de tenir en compte la conjugaison de plusieurs facteurs. Il s'agit, essentiellement, de la préservation, d'une part, du multipartisme et d'autre part, de la crédibilité de l'action politique. Il est hors question, selon lui, de priver les gens de leur droit à la création de leur parti, mais en même temps, il ne faudrait pas qu'au nom de la liberté, l'on permette à n'importe qui de créer un parti. La question des « gardes-fous » est une nécessité pour préserver la crédibilité et la respectabilité du champ politique, contre toutes les formes d'imposture et d'exaction. Dans le même ordre de mesures de précaution, le dirigeant du PPS affiche certaines réserves à l'égard de certaines dispositions du projet ; notamment en ce qui concerne le financement des partis. Bien entendu, le conditionnement du budget des subsides de l'Etat par le nombre de voix ou de sièges acquis à l'issue des élections, suscite le débat. Et de s'interroger si cette procédure est-elle vraiment nécessaire ? D'un autre côté, et cela est une condition fondamentale, il faudrait interdire, dit-il, le financement extérieur. Car, c'est la voie ouverte à toutes les exactions. Mais en même temps, il est anormal de traiter les partis comme une simple entreprise. Les partis doivent bénéficier de leur autonomie et défendre leur souveraineté. Par ailleurs, ils doivent être dotés de structures démocratiques et cohérentes et respecter la régularité de leurs congrès. Tout en se dressant contre toute formule de prêt à porter, il estime qu'il est nécessaire de conditionner la création des partis, mais sans se limiter aux quotas envisagés par le projet. Les quotas de 1000 signataire pour l'annonce de la création d'un nouveau parti, et de 3000 pour la participation au congrès constitutif sont excessifs et ne répondent à aucun critère valable.